Un mois après la rupture du service, la direction du centre hospitalier soutenait que le problème découlait d’un délai administratif dans l’obtention de l’accréditation de l’unité de mammographie par l’Association canadienne des radiologistes à la suite d’un passage du mode film au mode numérique. Sans cette accréditation, le centre hospitalier s’est vu retirer son permis d’exercice par l’Agence de santé et des services sociaux de la Montérégie.
En conséquence, les patientes qui devaient se soumettre à un test de dépistage du cancer du sein à l’Hôpital de Saint-Hyacinthe ont été dirigées pendant un peu plus de deux mois vers d’autres cliniques radiologiques de la Montérégie ou d’autres centres hospitaliers puisqu’aucune clinique de Saint-Hyacinthe n’offre ce service. Selon François Simard, agent des communications à l’Agence, c’était à l’établissement que revenait la tâche de faire une demande d’agrément à l’Association canadienne des radiologistes afin de se revoir accorder un permis d’exercice par l’Agence. Mais c’était aussi à celui-ci de tenir compte des délais afin d’éviter les ruptures de services.Si le président du conseil d’administration du CSSS Richelieu-Yamaska, Jean Lemonde, a dit en entrevue au COURRIER se soucier guère d’identifier un coupable, le directeur général de l’établissement s’est penché sur la question et a reconnu qu’il y a effectivement eu un retard dans le processus.« La gestion de la radiologie éprouve des difficultés depuis plusieurs mois et on a dû intervenir au niveau de nos modes de gestion. On a fait beaucoup de changements. Par contre, il y a eu des failles administratives. Des gens responsables ont omis de respecter les échéanciers. Une fois informé, on a agi très rapidement et on a corrigé le tir, mais il y a eu un délai bien involontaire », a expliqué Daniel Castonguay.