15 mars 2012 - 00:00
Commission parlementaire sur le projet de loi 31
Les policiers provinciaux pressent le gouvernement d’agir
Par: Le Courrier
L'adoption du projet de loi 31 pourrait être compromis par le déclenchement des élections.

L'adoption du projet de loi 31 pourrait être compromis par le déclenchement des élections.

L'adoption du projet de loi 31 pourrait être compromis par le déclenchement des élections.

L'adoption du projet de loi 31 pourrait être compromis par le déclenchement des élections.

Le gouvernement du Québec pourrait bientôt mettre un terme à la guérilla judiciaire intentéee par la Fédération des policiers municipaux du Québec (FPMQ) afin d'obliger Saint-Hyacinthe à reconstituer son corps de police municipale.

Le projet de loi 31, s’il est adopté par l’Assemblée nationale, fera passer de 50 000 à 100 000 la population en deçà de laquelle une ville doit remettre sa desserte policière entre les mains de la Sûreté du Québec, rendant du même coup légitime l’entente survenue en 2009 entre Saint-Hyacinthe et les Verts.

Les rumeurs persistantes d’élection au printemps à venir laisse toutefois planer un doute sur l’adoption du projet. « Je crains que les travaux s’embourbent à l’Assemblée nationale et que le projet de loi soit mis au feuilleton d’ici les prochaines élections. Il faut que ça avance rapidement, sinon les conséquences pourraient être lourdes », a confié le président de l’Association des policiers provinciaux du Québec (APPQ), Pierre Veilleux. Ces conséquences, ce sont notamment des coûts considérables que devraient engager la Ville de Saint-Hyacinthe pour défendre sa desserte policière devant les tribunaux, mais ce sont aussi ces centaines de policiers de la Sûreté du Québec, qui vivraient dans une incertitude malsaine pour plusieurs mois, voire plusieurs années, affirme M. Veilleux. « Déménager toutes les petites familles des policiers de Saint-Hyacinthe, Drummondville et Shawinigan – villes qui sont aussi visées par le recours de la FPMQ – sur d’autres territoires de la SQ, c’est non seulement complexe, mais c’est aussi inhumain pour nos membres, qu’il faudrait littéralement déraciner de leur milieu. »Dès cette semaine, le président de l’APPQ comptait mettre de la pression sur le gouvernement par le biais des élus municipaux, provinciaux et fédéraux.

Un choix logique

Pour les policiers provinciaux, le projet de loi 31 vient régler en toute logique une question qui n’aurait jamais dû se poser.

« Je ne crois pas que les villes visées par le recours en justice auraient démantelé leur service policier en sachant qu’elles devraient le recomposer dix ans plus tard. Il y a une imprécision dans la loi qui doit être corrigée pour régulariser la situation », a affirmé M. Veilleux.Ce dernier estime que la Sûreté du Québec a depuis longtemps démontré sa compétence en matière de police de proximité, tout en offrant des services mieux concertés de niveau supérieur. « Le Québec doit faire face aujourd’hui à une criminalité de plus en plus diversifiée avec des moyens de plus en plus sophistiqués et dans un espace qui va bien au-delà des limites des municipalités, peut-on lire dans le mémoire de l’APPQ déposé en commission parlementaire. Lorsque l’organisation policière ne peut compter que sur une vingtaine, une trentaine, voire une quarantaine de membres, comment peut-elle répondre adéquatement aux exigences de la situation pour prévenir et réprimer le crime? »

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