8 octobre 2015 - 00:00
Les ponts des soupirs
Par: Martin Bourassa

Nous devrons tous apprendre à respirer par le nez et prendre notre gaz égal pour les 15 prochains mois, gracieuseté d’un pont Bouchard plus ­dangereux encore que nous pouvions le présumer. Soupir…

La faute à qui ou à quoi? À une ­mauvaise conception et à un mauvais entretien, on peut le présumer sans peur de se tromper. Mais la faute de la Ville, oubliez ça, elle n’y est pour rien dans toute cette histoire. Depuis quelques jours, je ne compte plus les fois où j’ai dû défendre la Ville et remettre les pendules à l’heure.

Nombre de personnes en ville croient à tort que les problèmes du pont Bouchard sont attribuables à la mauvaise gestion de la Ville de Saint-Hyacinthe ou au ­travail bâclé des Travaux publics. Ces gens sont dans le champ puisque les fonctionnaires et les employés de la Ville sont dans le camp des victimes dans cette affaire.

On devrait plutôt saluer la rapidité de réaction des employés de la Ville et ­apprécier les actions qu’ils ont posées pour tenter d’atténuer l’impact de cette fermeture précipitée sur la circulation aux heures de pointe. Méchant casse-tête. S’il y a des reproches à formuler ou encore des questions à poser, c’est au ministère des Transports qu’il faut les adresser. Assurer l’entretien et la ­surveillance du pont relevait de ses responsabilités. Comme le remplacement du pont, une opération qui prendra 15 longs mois. Encore heureux, car on nous dit que ce délai représente le mode ­accéléré au Québec. Nous ne sommes pas rapides sur la reconstruction à Saint-Hyacinthe. Ni sur la démolition si on se fie à l’Hôtel des Seigneurs. Si ça peut vous faire sourire, sachez également que la Ville de Saint-Hyacinthe envisagerait la construction d’un tout nouveau pont pour franchir la rivière Yamaska. Re-soupir… Faudrait revoir nos priorités il me semble.

Avant de traverser un tout nouveau pont, il faudrait peut-être régler le cas du boulevard Casavant et aussi régler le problème d’accès au Cégep de Saint-Hyacinthe.

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