25 août 2016 - 00:00
Cégep de Saint-Hyacinthe
Les professionnels débrayent à la rentrée
Par: Rémi Léonard
Les nouveaux étudiants du Cégep de Saint-Hyacinthe se sont butés aux piquets de grève à leur première journée de classe. Ils ont toutefois pu entrer dès 8 h. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les nouveaux étudiants du Cégep de Saint-Hyacinthe se sont butés aux piquets de grève à leur première journée de classe. Ils ont toutefois pu entrer dès 8 h. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les nouveaux étudiants du Cégep de Saint-Hyacinthe se sont butés aux piquets de grève à leur première journée de classe. Ils ont toutefois pu entrer dès 8 h. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les nouveaux étudiants du Cégep de Saint-Hyacinthe se sont butés aux piquets de grève à leur première journée de classe. Ils ont toutefois pu entrer dès 8 h. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les employés professionnels du Cégep de Saint-Hyacinthe ont choisi le premier jour de classe de la session d’automne pour déclencher une grève d’une demi-journée. Rassemblés lundi matin devant l’entrée principale pour une action de visibilité, les syndiqués ont rappelé qu’ils étaient sans convention collective depuis 510 jours et réclamé la reprise des négociations.

Les étudiants ont pu se rendre à leurs classes à partir de 8 h et tous les cours ont été maintenus, a confirmé l’établissement.

La trentaine d’employés en grève, notamment des aides pédagogiques individuels, conseillers d’orientation, conseillers pédagogiques, bibliothécaires, attachés d’administration et conseillers à la vie étudiante, ont repris du service à 11 h 30. Ce moyen de pression s’est déroulé simultanément dans 15 autres établissements collégiaux représentés par le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), affilié à la CSN, qui regroupe 700 membres.

Leur convention collective est échue depuis mars 2015 et les derniers pourparlers remontent à mai dernier. « On veut s’asseoir avec le Conseil du trésor, on veut régler le conflit », a affirmé la déléguée syndicale à Saint-Hyacinthe, Sylviane Houle.

Le SPGQ tient principalement à la reconnaissance de ses membres comme faisant partie de l’enseignement supérieur, la réduction des disparités de rémunération entre les catégories d’emplois et le respect de l’équité salariale, puisque la profession est aujourd’hui majoritairement féminine.

L’écart avec les autres employés de l’enseignement supérieur, au premier plan les enseignants, s’est même inversé au fil du temps, analyse le SPGQ dans un document paru en mai dernier, qui parle de « discrimination systémique » à l’égard des professionnels. « Plus la profession se féminise, plus les conditions de travail déclinent », résume le syndicat.

Pourtant, « la tâche a augmenté » pour les professionnels, juge Sylviane Houle, encore plus à Saint-Hyacinthe avec la croissance de la population étudiante. Les problèmes d’attraction et de rétention de personnel deviennent de plus en plus sérieux, a ajouté la déléguée syndicale, puisqu’il devient tentant d’aller vers le privé ou vers une autre catégorie d’emploi au gouvernement.

Maintenant que la rentrée collégiale est passée, Sylviane Houle espère que les négociations reprendront et se concluront une bonne fois pour toutes. En attendant, les piquets de grève pourraient bien refaire leur apparition devant le Cégep de Saint-Hyacinthe, puisque le syndicat a encore des jours de grève en banque. « Les directions nous appuient », a-t-elle cependant affirmé, parlant de « bonne collaboration » avec celle de Saint-Hyacinthe.

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