24 mai 2012 - 00:00
Mauvaise semaine
Par: Martin Bourassa
Ouin ben il s'en est passé des choses au cours de la dernière semaine dans le conflit étudiant qui s'étire et qui perdure.

Ouin ben il s’en est passé des choses au cours de la dernière semaine dans le conflit étudiant qui s’étire et qui perdure.

Le gouvernement a accouché de la Loi 78, la Ville de Montréal de son règlement antimasque, la session a été mise sur la glace dans les établissements en grève comme au Cégep de Saint-Hyacinthe et 150 000 personnes ont défilé dans les rues de Montréal pour célébrer les 100 jours d’impasse et se moquer de la loi.Tout cela pour dire que nous ne sommes pas plus avancés. On a même reculé si vous voulez mon avis. Des gens manifestent maintenant contre la hausse des frais de scolarité; d’autres contre la nouvelle loi libérale qui n’en porte que le nom. Et il y a ceux et celles qui sont dans la rue pour le simple plaisir d’y être. Occupy la rue.J’en viens même à me demander si en toute logique je peux être pour la hausse des frais et contre la Loi 78. Cette dernière devait mettre le couvercle sur la marmite. Elle a au contraire jeté de l’huile sur le feu. Localement, la loi 78 a surtout fait dérailler la reprise des cours au Cégep de Saint-Hyacinthe. Sans cette loi, il y a fort à parier que tous les cours auraient repris cette semaine au collège en vertu des ententes négociées et des injonctions obtenues et respectées. À la place de cela, nous voilà devant l’inconnu et des réorganisations scolaires boiteuses pour la fin d’août.Et c’est sans parler des autres manifestations qui agrémenteront la période estivale.Le gouvernement s’enfonce dangereusement dans la mélasse. D’autant plus qu’une sortie de crise rapide apparaît encore plus complexe depuis la fermeture des cégeps et des universités en grève. En plus de trouver un compromis acceptable, ce qui est toute une commande dans le contexte actuel, il faudra ensuite le faire approuver par la base. Et cette base est maintenant en vacances à temps plein. Seul point positif, après une semaine aussi merdique, on se dit que celle qui vient ne peut pas être pire.Quoique je n’ose plus jurer de rien tant la mélasse est opaque.Vite un retour à la table de négociations. Ça urge.

M.B.

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