14 février 2013 - 00:00
Départ de Benoit XVI
Mgr Lapierre souhaite un successeur au leadership vigoureux
Par: Le Courrier
L'évêque du diocèse de Saint-Hyacinthe a été pris par surprise par l'annonce du départ prochain du pape Benoit XVI.

L'évêque du diocèse de Saint-Hyacinthe a été pris par surprise par l'annonce du départ prochain du pape Benoit XVI.

L'évêque du diocèse de Saint-Hyacinthe a été pris par surprise par l'annonce du départ prochain du pape Benoit XVI.

L'évêque du diocèse de Saint-Hyacinthe a été pris par surprise par l'annonce du départ prochain du pape Benoit XVI.

L’évêque du diocèse, Mgr François Lapierre, était encore sous le coup de la surprise, lundi matin, quelques heures après avoir appris que le Pape Benoit XVI renonçait à ses fonctions à la tête de l’Église catholique.

Mgr Lapierre avait pris part, l’automne dernier, à une mission à Rome où se tenait le Synode sur la Nouvelle Évangélisation, auquel participait Benoît XVI.

« Cette décision, c’est une surprise absolue. Lorsque j’étais à Rome, je n’ai rien entendu à ce sujet et jusqu’à ce matin, aucune rumeur n’avait circulé à cet effet. Bien sûr, on savait tous que le Pape a 85 ans, un âge vénérable, et que son état de santé pouvait changer rapidement, mais aucun signe ne laissait entrevoir qu’il quitterait ses fonctions », a confié l’évêque.Selon lui, le Pape a pris une décision judicieuse qui reconnaît les défis de l’ère du temps. « Connaissant le sérieux et l’engagement du Pape, c’est évident qu’il n’a pas pris cette décision à la légère. Il croit que quelqu’un de plus jeune et de plus vigoureux peut aider l’Église à faire face aux défis qui sont grands aujourd’hui. »Seuls deux autres papes avant Benoit XVI avaient renoncé volontairement à leurs fonctions, fait remarquer Mgr Lapierre. En 1294, Célestin V, un moine-ermite qui n’avait pas la tête de l’emploi, avait renoncé à sa charge à peine six mois après avoir été élu, devant les critiques virulentes envers son administration. Puis, en 1415, Grégoire XII avait quitté son poste pour mettre fin au Grand Schisme d’Occident, une crise pontificale qui avait divisé la chrétienté pendant plus de 40 ans. « Dans les deux cas précédents, des situations particulières expliquaient leur décision. La démission de Benoit XVI va au-delà de la question de l’âge ou de la santé. Elle montre qu’on vit dans une période de grands changements », résume Mgr Lapierre.En mars, les cardinaux seront donc réunis en conclave en vue d’élire celui qui deviendra le 266e souverain pontife. Mais déjà, la machine à rumeurs s’est emballée lundi et les spéculations allaient bon train dans les milieux catholiques.Mgr Lapierre cite notamment le cardinal Marc Ouellet, qui occupe d’importantes fonctions à Rome, mais il croit aussi que les cardinaux pourraient choisir de remettre les rênes de l’Église entre les mains d’un Italien, comme ce fut la tradition pendant de nombreuses années, le souverain pontife étant d’abord et avant tout le chef d’état du Vatican, au coeur de l’Italie.Bien sûr, les yeux seront aussi tournés vers les Latino-Américains et les Africains, mais aussi vers le nouvel archevêque de Manille, aux Philippines, croit Mgr Lapierre.« Il serait surprenant que les cardinaux élisent un nouveau pape qui serait aussi âgé. Pour ma part, j’espère que ce sera quelqu’un qui sera en bonne forme et qui donnera à l’Église un leadership vigoureux », conclut Mgr Lapierre.

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