Quel coup d’éclat du maire Bernier en fin de mandat, achat au coût de 500 000 $ du Monastère du Précieux-Sang dont l’évaluation est de 3 799 400 $, et payable annuellement 100 000 $ sur cinq ans.
Quel contraste avec la saga de la Métairie. C’est presque du vol, sinon un geste pas trop catholique ou du moins de l’exploitation. Mais cet achat n’excusera jamais les erreurs commises par le maire Bernier en cours de son mandat de 21 ans. Ces bâtiments sont en excellente condition et devraient être entretenus ainsi au cours des siècles à venir. Autant l’extérieur que l’intérieur devraient toujours garder le même aspect, qui rappellerait aux générations futures ce qu’avaient été les générations précédentes à une certaine époque. Faut y pénétrer pour comprendre ce qu’est la paix et pour écouter le silence qui y règne. La demande des Soeurs du Précieux-Sang d’assurer le souvenir de leur communauté pendant 75 ans n’est que peu demander. Elles auraient dû faire cette demande pour les quatre prochains siècles. De plus, il aurait dû être demandé de ne rien démolir, mais de bien entretenir ce bâtiment comme elles l’ont fait au cours des 100 dernières années, même avec le peu de moyens dont elles disposaient. Ceci n’empêcherait pas d’en faire un musée ni une salle d’exposition de peintures. Cependant, ce musée devrait exclure les pièces trop modernes qui n’ont aucun sens (bol de toilette, vu au Musée des Beaux Arts du Canada) ou toute composition avec du ketchup (vu à Saint-Hyacinthe). Ce monastère devrait être confié à un organisme paramunicipal où le bénévolat serait privilégié, afin d’en assurer la survie et d’éviter qu’il devienne un gouffre financier. Cet organisme devrait être mis sur pied dès maintenant ainsi que l’appel aux bénévoles, cinq ans ce n’est pas trop tôt si la réussite est visée. Faudrait profiter de l’expérience de ces religieuses. Et, pourquoi pas débuter une fondation dès maintenant. Une demande devrait être faite pour déclarer ce bâtiment « Monument historique ». Il est à souhaiter que le futur maire conviendra de la pertinence de mes souhaits et qu’il saura en convaincre ses conseillers.
André Mc Duff
