16 mai 2013 - 00:00
Monocépage et accords savoureux
Par: Hélène Dion

Que diriez-vous d’un Sauvignon à déboucher lors d’une journée chaude? Ou encore d’un savoureux Pinot Noir pour accompagner les grillades? Je vous suggère cette semaine quelques belles trouvailles en monocépage (un seul cépage) pour débuter le mois de mai en force!

Touraine 2012, Sauvignon blanc, Domaine Bellevue, Code SAQ : 10690404, Prix : 15,05 $

Accord : brochette de poulet mariné à l’ananas et à la mangue

Un p’tit bijou de Sauvignon! Ce blanc de Touraine, en Loire, est aromatique et offre toute la typicité du Sauvignon à petit prix! Fruits exotiques, mangue, fruits de la passion avec en bouche, ces mêmes flaveurs fruitées. L’acidité est vive sans être agressante et s’allonge sur une note saline. Pour les amateurs de Sauvignon, c’est à se procurer! Le Domaine travaille notamment en agriculture raisonnée avec des apports de soufre réduits.

Pouilly-Fuissé 2011, Jean-Claude Boisset, Code SAQ : 11675708, Prix : 24,95 $

Accord : poisson blanc à la coriandre et aux agrumes

En visitant le Mâconnais, région bourguignonne, vous passerez peut-être par la fameuse roche de Solutré. Là, vous découvrirez un site préhistorique où les hommes auraient chassé le gibier pendant 25 000 ans. Ce « vestige » est aussi, pour les amateurs de vin, le point d’ancrage d’une appellation bien connue, celle de Pouilly-Fuissé. Appellation en blanc issue de Chardonnay, ce Pouilly-Fuissé 2011 est d’une pureté aromatique. C’est la signature de la maison Boisset. Vous aimerez assurément les notes de fruits à chair blanche (pomme, poire, pêche) perçues au nez. En bouche, équilibre et finesse avec une finale minérale assez longue. À boire (peut se garder quelques années en cave).

Puligny-Montrachet Le Trezin 2010, Jean-Claude Boisset, Code SAQ : 11890803, Prix : 64,75 $

Accord : Si vous ne pouvez attendre pour le déboucher, accordez-le avec du homard.

Sur la commune de Puligny-Montrachet, comme partout en Côte d’Or*, les terroirs au fractionnement impressionnant peuvent être déroutants. Imaginez du Chardonnay qui comporte des caractères à un endroit et une tout autre « personnalité » à quelques mètres de là. Cela s’explique par la diversité des terroirs, des parcelles appelées « Climat » en Bourgogne. À titre d’exemple, Puligny-Montrachet comporte 17 Climats classés en Premier Cru et 5 en Grand Cru, avec plus de 25 lieux-dits délimités, dont « Le Trezin ». À l’image de la maison Boisset, ce vin révèle de la finesse et de l’élégance. Le boisé subtil ajoute aux nuances aromatiques florales. Encore jeune, minéral et gras, il promet un bel avenir. *La Côte d’Or constitue, en Bourgogne, l’ensemble de la Côte de Nuits et de la Côte de Beaune. On y trouve tous les Grands Crus de Bourgogne.

Savigny-lès-Beaune 2009, Jean-Claude Boisset, Code SAQ : 11850692, Prix : 34 $

Accord : côtelettes d’agneau grillées et haricots « al dente »

Issus du millésime chaud de 2009, les rouges sont généralement prêts à boire en jeunesse à cause de l’acidité moins marquée et le fruité mûr. On pourrait les qualifier de charnus et la couleur plus intense du Pinot Noir cette année-là invite à humer un bouquet dominé par la cerise.

Carmen Gran Reserva 2011, Carmenere, Vina Carmen, Code SAQ : 856013, Prix : 19,45 $

Accord : jarret d’agneau braisé (il ne faut pas hésiter à cuisiner une sauce savoureuse, légèrement sucrée (Voir recette de Jarret aux pruneaux de Ricardo).

Vina Carmen est un domaine important au Chili, travaillant en développement durable. C’est là, paraît-il, que le cépage Carmenere fut redécouvert dans les années 90 (voir la question de la semaine). Ce Carmenere offre un bouquet agréable de cerise, d’épices, de chocolat, avec une légère note végétale typique de ce cépage. En bouche, les épices et le fruit mûr reviennent avec une structure charnue et soyeuse.

Question de la semaine

Avant la date officielle de 1994, le cépage Carmenere du Chili était pris à tort pour un autre cépage. Lequel?

À la suite d’une suggestion de Jean-Guy Bibeau, amateur de vin, je vous soumettrai une question vinicole à chaque chronique. La réponse suivra dans la suivante, les chroniques vins étant publiées toutes les deux semaines dans LE COURRIER.

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