24 juillet 2014 - 00:00
Entre les lignes
Pas de fleurs pour les mosaïques
Par: Martin Bourassa


Parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en. Après avoir utilisé cet argument pour défendre son audacieuse campagne publicitaire moussant l’image de marque de la grande région, la Ville de Saint-Hyacinthe pourrait peut-être le reprendre pour défendre ses étranges mosaïques.

Quatre mosaïques de fleurs ont été aménagées cet été aux entrées principales de la municipalité. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elles retiennent l’attention et laissent plutôt pantois bien des Maskoutains. C’est particulièrement vrai pour la mosaïque réalisée devant la Porte des anciens maires, sur la rue Dessaulles.L’aménagement paysager forme un grand « R & D », symbole reconnu de Recherche et développement, l’une des forces de Saint-Hyacinthe Technopole. Cette mosaïque présente aussi l’image d’instruments de laboratoire et d’un mortier de graduation.La mosaïque située à l’entrée de la ville en direction de Saint-Dominique n’est guère mieux. Installé à l’intersection des rues Des Seigneurs et Saint-Louis, cet aménagement floral affiche un gros « À table », quelques mètres à peine avant Le Zipper.Les automobilistes qui circulent dans le secteur nord peuvent quant à eux admirer une petite mosaïque représentant un arrosoir à l’intersection des boulevards Laframboise et Casavant, à l’avant du restaurant Ti-Père BBQ. Enfin la quatrième mosaïque, peut-être la mieux réussie, se trouve dans le secteur Sainte-Rosalie, aux coins Des Seigneurs et boulevard Laurier. On peut y lire le mot « récolte » et voir un tracteur de ferme.Ce n’est pas évident de savoir à combien s’élève le coût d’aménagement de ces plates-bandes réalisées à l’interne par les employés du département d’horticulture de la Ville de Saint-Hyacinthe. Ceux-ci assurent leur confection et leur entretien. À ces frais de main-d’oeuvre, il faut aussi et surtout prendre en considération les coûts d’acquisition de la matière première. Sachez chers Maskoutains qu’il y a pour plus de 20 000 $ de fleurs dans ces quatre mosaïques. Cette petite dépense n’a eu aucune retombée locale puisque ces fleurs à croissance lente ont été achetées auprès d’une pépinière spécialisée, soit chez Bulbi-Serres de Saint-Tite. Ne serait-il pas moins dispendieux et beaucoup plus joli de planter des annuelles ou des vivaces? À tout le moins, il faudrait peut-être réfléchir davantage sur les messages à faire passer à travers les mosaïques. Au lieu de « À table », un beau « Énorme » aurait été de mise cet été.Dans le sens d’énorme dépense pour quelque chose de très ordinaire visuellement.

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