5 mars 2015 - 00:00
Stationnement à Honoré-Mercier
Pas de pitié pour les cas urgents
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
La fausse couche d’une résidante de Beloeil n’était pas une raison valable pour contrevenir à la règlementation de stationnement autour de l’Hôpital Honoré-Mercier, a tranché la cour municipale de Saint-Hyacinthe. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La fausse couche d’une résidante de Beloeil n’était pas une raison valable pour contrevenir à la règlementation de stationnement autour de l’Hôpital Honoré-Mercier, a tranché la cour municipale de Saint-Hyacinthe. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La fausse couche d’une résidante de Beloeil n’était pas une raison valable pour contrevenir à la règlementation de stationnement autour de l’Hôpital Honoré-Mercier, a tranché la cour municipale de Saint-Hyacinthe. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La fausse couche d’une résidante de Beloeil n’était pas une raison valable pour contrevenir à la règlementation de stationnement autour de l’Hôpital Honoré-Mercier, a tranché la cour municipale de Saint-Hyacinthe. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Un problème de santé urgent n’est pas une raison suffisante pour contrevenir à la signalisation de stationnement aux alentours de l’Hôpital Honoré-Mercier. Un couple de Beloeil l’a appris à ses ­dépens lorsque la conjointe s’est ­précipitée à l’urgence de Saint-­Hyacinthe en raison d’un avortement spontané.

Le propriétaire du véhicule, Édouard ­St-Germain, a écopé d’une contravention de 136 $, en juillet 2013, pour avoir excédé la durée permise de stationnement dans l’une des cases de la rue Gauthier, près de l’entrée de l’urgence de l’Hôpital Honoré-Mercier.

Reconnaissant les signes d’une fausse couche, sa conjointe, Valérie Choquette, avait précipitamment quitté la maison, seule, pour se diriger vers l’urgence. « En partant de la maison, elle arrivait à conduire, mais par la suite, ça n’allait plus. Elle s’était juste stationnée dans la première case qu’elle avait vue et ­finalement, elle a passé près de deux jours à l’hôpital », raconte M. St-Germain.

Il précise que lorsque les complications liées à sa grossesse avaient débuté, sa conjointe ne jugeait pas la situation assez critique pour appeler une ambulance.

À l’arrivée à l’hôpital de M. St-Germain, il était trop tard, la contravention était déjà coincée entre son essuie-glace et son pare-brise.

« Nous croyions qu’avec le billet du ­médecin – ma femme a dû subir un ­curetage -, ce serait suffisant pour nous acquitter. Notre situation était un cas de force majeure », juge-t-il.

Or, la cour municipale de Saint-­Hyacinthe en a décidé autrement lors de l’audition de M. St-Germain le 18 février dernier.

La directrice des communications de la Ville de Saint-Hyacinthe, Brigitte Massé, explique que pour que ce type de ­contravention soit annulé, il faut pouvoir démontrer qu’il y avait un « problème ­évident de signalisation déficiente » ou encore qu’il s’agissait d’une situation de « nécessité », c’est-à-dire qu’il n’y avait aucune autre alternative pour éviter de contrevenir à la loi.

« Les nombreuses personnes qui éprouvent des problèmes de santé et qui se présentent à l’urgence de l’hôpital ­disposent de différents moyens pour s’y rendre en respectant la réglementation en matière de stationnement », soutient Mme Massé.

En plus d’avoir été reconnu coupable, M. St-Germain dénonce le délai de ­traitement de son dossier. Il assure ne pas avoir reçu, par la poste, l’avis de convocation à sa première audition à­ ­l’hiver 2014. En mai, il a donc été condamné par défaut.

M. St-Germain a ensuite choisi de ­débourser 22 $ pour déposer une requête en rétractation, dans le but de faire annuler le jugement.

Une nouvelle audition avait été fixée le 22 octobre, mais en raison des délais encourus cette journée, le résident de Beloeil avait demandé une remise fixée en février.

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