Si la première tient toujours, le collège a pour sa part fermé ses portes en 2013.
Déterminé à suivre une voie différente, le directeur général du CSM, Jean-Pierre Jeannotte, pointe plutôt vers d’autres exemples de transition réussie, comme celle du Collège Villa Maria, à Montréal.
Le parallèle entre les écoles maskoutaines reste tout indiqué, puisque leurs difficultés ont la même origine : la baisse de la clientèle, a indiqué au COURRIER Alain Rivard, ancien administrateur du Collège Antoine-Girouard de 2010 à 2013. Bien qu’il n’était pas en fonction lorsque le collège s’est ouvert aux filles, il observe que les directions d’écoles privées qui passent à la mixité arrivent toutes « au même constat », c’est-à-dire qu’il faut élargir la clientèle pour « susciter plus d’achalandage ».
Dans le cas du Collège Antoine-Girouard, la proportion de filles tournait autour de 12 à 15 % dans les dernières années, indique-t-il. De manière générale, « il y a plus d’avantages que d’inconvénients » à faire ce choix, croit-il. L’impact de la mixité n’a toutefois pas été « significatif », selon lui, puisque « l’enjeu était ailleurs ».
Un autre ancien administrateur du Collège Antoine-Girouard, André Barnabé, dresse un constat semblable. L’entrée de la mixité n’a pas nui, juge-t-il, peut-être même qu’elle a permis à l’établissement de durer « un certain nombre d’années de plus », évoque-t-il, même si au final la fermeture n’a pas été évitée. Ce sont les statistiques d’admission qui seront le meilleur indicateur du succès du virage qu’entreprend le CSM, affirme-t-il.
La mixité ne serait donc ni une panacée ni une calamité pour une école qui cherche à augmenter son bassin d’élèves. Dans ce contexte, il est logique que le CSM ne parie pas uniquement sur la mixité, mais aussi sur de nouveaux programmes et de nouvelles approches pédagogiques pour se démarquer et arriver à survivre.
Le directeur du Collège Antoine-Girouard au moment de sa fermeture, Dominique Lestage, a pour sa part refusé de partager son point de vue.