13 octobre 2011 - 00:00
Pensionnaire au Séminaire 1937-1945 (3)
Par: Le Courrier
Classe de versification de 1940-1941 où on peut voir Grégoire Girard à l’avant, deuxième à partir de la droite (collection Grégoire Girard).

Classe de versification de 1940-1941 où on peut voir Grégoire Girard à l’avant, deuxième à partir de la droite (collection Grégoire Girard).

Classe de versification de 1940-1941 où on peut voir Grégoire Girard à l’avant, deuxième à partir de la droite (collection Grégoire Girard).

Classe de versification de 1940-1941 où on peut voir Grégoire Girard à l’avant, deuxième à partir de la droite (collection Grégoire Girard).

Le guide du petit séminariste

Le guide du petit séminariste

Il y a lieu de rappeler que le Séminaire était d’abord une pépinière de prêtres. Le programme de cours et les règles de conduite pour les étudiants avaient été établis en vue de favoriser cet objectif. Cette formation convenait également, et les résultats l’ont prouvé, aux étudiants qui choisiraient éventuellement les professions du droit, de la médecine, du génie, de l’enseignement et des affaires en général.

Le guide du petit séminariste était une sorte de vade-mecum comprenant les principaux éléments qui devaient inspirer la vie courante au Séminaire. En première page du guide, était exprimé « le but que nous devons avoir en entrant au Séminaire » : c’était la formation de l’homme et du chrétien. « Perfectionner l’homme en chacun de nous, c’est habituer notre volonté, notre sensibilité et notre jugement à rechercher le bien, le beau, le vrai qui sont à la portée de l’homme. » À titre d’exemple, il y était indiqué que la volonté est la faculté qu’il importe le plus de bien former, que la sensibilité est la faculté de s’émouvoir devant une belle action, devant les exploits de nos héros, devant les beaux paysages, les chefs-d’oeuvre de la littérature, de la peinture, de la musique, de la sculpture, de l’architecture, et que la formation d’un jugement sûr et clair était favorisée par une analyse méthodique des problèmes. En second lieu, le guide s’exprimait sur la formation du chrétien avec « le perfectionnement de nos facultés par les vertus surnaturelles » : ainsi, la volonté est perfectionnée par la charité, la sensibilité et le jugement influencé par la foi. Les matières enseignées, les exercices de piété et les diverses organisations communautaires étaient orientées vers l’amélioration de l’esprit chrétien.

Les règles de conduite

Puis, le guide évoquait quelques points du règlement pour accompagner la formation de l’étudiant et pour assurer le bon ordre de la vie en communauté. Parmi ces règles, on pouvait lire :

a. Celles visant le respect envers les prêtres de la maison et le respect envers les condisciples. b. Celles visant les sanctions pour mauvaise conduite, les moeurs corrompues, les vols, les mensonges, les rébellions envers les supérieurs et les autres manquements comme les sorties dans les hôtels ou restaurants sans être accompagnés des parents, la fréquentation des lieux mal famés, tels que salles de danse et certains restaurants interlopes, l’usage de boissons. c. Celles touchant les externes comme « le fait de se charger de lettres ou de toute correspondance des pensionnaires ». d. Celles concernant les sorties qui ne sont autorisées qu’une fois par mois, où l’étudiant doit être accompagné d’un proche parent et à condition de porter le costume complet, de revenir à l’heure indiquée sur la carte émise et de ne pas fumer sur la rue. e. Celles concernant le parloir où ne peuvent être admis que les proches parents « ou des amis qui ont bonne tenue ». f. Celles concernant le dortoir où le silence est de rigueur, où la robe de nuit est obligatoire, où « aucun vêtement à la mode n’est admis ». D’autres règles décrivaient la conduite à tenir au réfectoire, en classe, à l’infirmerie ou en récréation. Finalement, le guide publiait aussi les prières qui devaient être dites le matin, avant et après les repas, pendant la messe, avant et après les études et les classes, la prière du soir et celles rattachées à des fêtes et à des activités particulières. Certaines règles ayant trait à la conduite morale apparaissaient aussi dans l’annuaire publié à la fin de chaque année scolaire. On pouvait y lire, entre autres, que « les élèves doivent se confesser régulièrement au moins tous les quinze jours, et au Séminaire »; qu’« aucun livre ne peut être introduit dans le Séminaire sans la permission du directeur des élèves »; que « la correspondance est soumise au contrôle du Directeur ».

Le costume obligatoire

Le costume prévu dans le trousseau de l’étudiant était décrit comme suit : « Tous les élèves doivent porter un uniforme bleu marin avec nervures blanches, et une ceinture de laine bleue. L’uniforme doit descendre jusqu’aux genoux. Il convient que chaque élève en ait deux, pour ne pas être sans la tenue réglementaire lorsqu’une réparation ou du nettoyage est nécessaire. En été, la coiffure est une casquette spéciale dite casquette d’écolier. […] Le dimanche et les jours de fête et de réception, le pantalon ou la culotte doit être de couleur noire ou bleu marin. Les autres jours, on tolère le pantalon ou la culotte d’autres couleurs »

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