Un triangle
Paru le 30 novembre 1979, l’album The Wall est demeuré une œuvre intemporelle qui marque l’imaginaire : c’est d’ailleurs sans surprise l’album double le plus vendu à ce jour, en plus d’avoir fait l’objet d’une adaptation au cinéma en 1982. Mais Richard Petit et son équipe voulaient aller plus loin dans cette histoire qui méritait, selon lui, d’autres éclaircissements. « On a cherché à répondre aux questions que le film posait, ce qui crée pour The Wall une espèce de triangle entre l’album, le film et notre spectacle, qui est ma lecture artistique de l’œuvre », explique Richard Petit, appuyé par une équipe formée de Michel Bruno (« un guitar hero comme il s’en fait peu », assure-t-il), de Sébastien Lacombe (reprenant avec brio la voix de Roger Waters), de Sylvain Auclair (habile avec le timbre de David Gilmour) et des choristes Eva Avila et Meggie Lagacé. Ainsi, le spectacle présente les chansons de The Wall, mais aussi quelques chansons supplémentaires, qui complètent l’histoire de cet opéra-rock.
« Ça fait depuis cinq ans qu’on y travaillait, et depuis février 2015 que le spectacle se présente dans la forme actuelle », explique Richard Petit, fier d’arriver à un tel résultat malgré les budgets très serrés pour un spectacle de cette envergure. « Notre ambition, c’était de faire quelque chose de grand, à la hauteur de ces musiciens, l’équivalent des compositeurs classiques de notre ère », ajoute-t-il tout en précisant que le projet n’est pas un groupe hommage comme le sont Brit Floyd et Australian Pink Floyd, mais que le public répète souvent que ce spectacle atteint le calibre du vrai Pink Floyd. « La réponse est phénoménale : partout où on joue, c’est la folie parce que tout le monde peut être un fan de Pink Floyd », ajoutant qu’une génération a peut-être même été conçue à l’écoute de « Comfortably Numb ».
Encore le début
Au moment de l’entrevue, Beyond the Wall Experience se préparait pour être présenté au sud de la frontière, où la demande est déjà forte. La troupe ne reviendra d’ailleurs au Québec que pour deux représentations du spectacle, dont celle au Centre des arts Juliette-Lassonde le samedi 28 janvier. « Après on retourne aux États-Unis et il faudra attendre à 2018 avant de nous revoir au Québec! », insiste le directeur artistique, qui croit que ce spectacle à grand déploiement sera encore d’actualité dans 15 ou 20 ans pour, espère-t-il, une quatrième génération d’amateurs du groupe.
« Vous assistez au début d’une tournée mondiale, ne manquez pas ça », conclut Richard Petit.