27 février 2013 - 00:00
Institut de technologie agroalimentaire
Programmes horticoles en voie de disparition?
Par: Jean-Luc Lorry
Le ministère de l'Agriculture a misé gros sur l'horticulture en investissant dans la construction d'un pavillon flambant neuf situé sur le campus de Saint-Hyacinthe de l'ITA.

Le ministère de l'Agriculture a misé gros sur l'horticulture en investissant dans la construction d'un pavillon flambant neuf situé sur le campus de Saint-Hyacinthe de l'ITA.

Le ministère de l'Agriculture a misé gros sur l'horticulture en investissant dans la construction d'un pavillon flambant neuf situé sur le campus de Saint-Hyacinthe de l'ITA.

Le ministère de l'Agriculture a misé gros sur l'horticulture en investissant dans la construction d'un pavillon flambant neuf situé sur le campus de Saint-Hyacinthe de l'ITA.

Même si l'on vient d'investir dans la construction d'un pavillon horticole dernier cri, la direction de l'Institut de technologie agroalimentaire (ITA) peine à attirer de nouveaux étudiants intéressés à suivre ses programmes spécialisés en horticulture.

« Actuellement, seulement 15 étudiants suivent le programme Paysage et commercialisation en horticulture ornementale (PCHO) en première année. La diminution des admissions met en danger les programmes horticoles offerts à l’ITA », indique Manon Lavoie, qui donne un cours sur l’aménagement d’un parcours de golf. Celle-ci rappelle qu’en 1999 ce même programme était contingenté à 40 étudiants en raison de sa popularité.

Rosaire Ouellet, directeur général des campus de Saint-Hyacinthe et de La Pocatière de l’ITA, attribue cette diminution à un ralentissement démographique combiné à une baisse des diplômés de niveau secondaire donnant accès aux études collégiales. Selon lui, la réforme de l’assurance-emploi, une mesure qui touche directement l’industrie saisonnière, est trop récente pour que l’on observe déjà un impact sur l’attrait des programmes en horticulture.Pourtant, deux élèves inscrits à l’activité « élève d’un jour », une activité qui permet de découvrir le programme PCHO et de visiter l’ITA, se sont désistés en raison du resserrement des règles en matière d’emploi saisonnier.Cette formation technique de trois ans qui mène à un DEC est également offerte au Collège Montmorency de Laval. En 2012, ce cégep avait reçu 29 demandes d’admission pour la première année. Selon nos informations, l’Association des paysagistes professionnels du Québec (APPQ) prévoit intervenir afin que le programme PCHO ne soit plus offert au Collège Montmorency et ainsi ralentir l’érosion des admissions à l’ITA.Ce programme est dans la mire du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). Trois options sont sur la table pour l’avenir de cette formation en perte de vitesse : le statu quo, la fusion avec un autre programme ou carrément l’abolition. En plus du MELS, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), dont relève l’ITA, exerce de fortes pressions sur ses établissements d’enseignement. Pour 2015, le MAPAQ demande à l’ITA d’augmenter ses inscriptions de 15 %. La seconde formation technique de niveau collégial en horticulture est le programme de Technologie de la production horticole et de l’environnement (TPHE). Celui-ci se donne sur les deux campus de l’ITA, ainsi qu’au Cégep régional de Lanaudière à Joliette.

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