4 février 2016 - 00:00
Biométhanisation
Québec rajoute 22,1 M$
Par: Benoit Lapierre
Québec rajoute 22,1 M$

Québec rajoute 22,1 M$

Québec rajoute 22,1 M$

Québec rajoute 22,1 M$

Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, était à Saint-Hyacinthe dimanche matin pour confirmer le versement d’une contribution additionnelle de 22,1 M$ du gouvernement du Québec au projet de biométhanisation. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, était à Saint-Hyacinthe dimanche matin pour confirmer le versement d’une contribution additionnelle de 22,1 M$ du gouvernement du Québec au projet de biométhanisation. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La réalisation de la phase II du projet ­de biométhanisation est en cours à la station de la rue Girouard Est. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La réalisation de la phase II du projet ­de biométhanisation est en cours à la station de la rue Girouard Est. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La valse des millions se poursuit dans le projet de biométhanisation des matières organiques que la Ville de Saint-Hyacinthe a lancé en 2009 et qu’elle prévoit mener à terme au cours de l’année 2017.

Le ministre du Développpement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, s’est arrêté à Saint-Hyacinthe ­dimanche matin pour annoncer le ­versement d’une contribution additionnelle de 22,1 M$ du gouvernement du Québec dans la phase 2 du projet, dont la réalisation est en cours.

« Ces 22,1 M$ s’ajoutent aux 11,4 M$ déjà investis par le gouvernement pour soutenir et appuyer le leadership de Saint-Hyacinthe en biométhanisation. C’est un leadership qui crée une ­expertise, et je transmets toutes mes ­félicitations à Pierre Mathieu (conseiller technique et grand artisan du projet de biométhanisation à la Ville) et à son équipe », a déclaré le ministre Heurtel, en conférence de presse à l’usine de ­biométhanisation, rue Girouard Est.

Il a souligné que cette nouvelle ­subvention allait permettre de doubler la capacité de traitement de la station. Celle-ci atteindra 192 850 tonnes ­de matière organique par an, soit 106 110 tonnes de plus que dans la version initiale du projet, selon les nouvelles ­prévisions. « Cet ajout représente 45 000 tonnes de CO2 par an qui seront retirées de l’atmosphère, ce qui n’est pas rien. On considère qu’un grand émetteur de CO2 en produit 25 000 tonnes par an », a précisé le ministre Heurtel, ajoutant que le projet allait générer une trentaine d’emplois.

À ce jour, le gouvernement du Québec a donc consacré 36,5 M$ à la phase 2 du projet, ce qui porte à 42,16 M$ sa ­contribution totale, en considérant les 5,66 M$ qu’il avait alloués à la phase I. En ajoutant la participation de 11,4 M$ du gouvernement fédéral, confirmée lors des annonces de juillet 2012, on atteint la somme de 53,56 M$ obtenue par Saint-Hyacinthe en financement ­gouvernemental pour son grand projet écologique.

Pablo Rodriguez, secrétaire parlementaire du ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, Amarjeet Sohi, représentait le gouvernement fédéral ­dimanche pour réitérer l’engagement d’Ottawa d’accompagner Saint-Hyacinthe dans son projet. « Pour nous, investir dans des infrastructures vertes comme celles-ci, ce n’est pas une ­dépense, c’est un investissement », a soutenu M. Rodriguez.

Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, a quant à lui souligné que d’autres « projets verts » étaient sur la planche à dessin à la Ville, comme le toit du futur centre des congrès. « Je compte bien vous reparler à ce sujet, parce que d’autres collaborations me tiennent à coeur. Si vous avez des fonds disponibles, on va se revoir », a-t-il lancé aux représentants des deux gouvernements.

La députée de Saint-Hyacinthe à ­l’Assemblée nationale, Chantal Soucy, son homologue du fédéral, Brigitte ­Sansoucy, et la députée de Laporte, ­Nicole Ménard, assistaient aussi à l’annonce de dimanche.

Total : 85,2 millions $

C’est la Ville de Saint-Hyacinthe qui complètera le montage financier de cette phase II revue et corrigée, dont le coût s’élèvera finalement à près de 76 M$.

Le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau, chiffre maintenant à 85,2 M$ ce que devrait coûter, au total, le projet de biométhanisation, phase I et 2.

Jusqu’à tout récemment, on croyait que la facture s’établirait à environ 50 M$, laissant à la Ville un solde à payer de 18,5 M$. Or, selon les nouvelles évaluations, la part de la Ville va plutôt se situer à 31 688 541 $, a précisé M. Bilodeau.

En augmentant la capacité de ­traitement de ses installations pour ­recevoir davantage de matières ­organiques de toute provenance, en plus des boues d’épuration et du contenu des bacs bruns, la Ville calcule que sa ­production annuelle de biogaz, d’abord estimée à 13 millions de m3, atteindra 16 millions de m3.

« Nous prévoyons une période ­d’amortissement de 10 ans, après quoi la Ville réalisera des revenus additionnels », a indiqué M. Bilodeau.

Avec les installations prévues à la ­nouvelle phase 2-B, celle qui a fait l’objet de l’annonce de dimanche, la Ville va ­finalement s’équiper, entre autres, de sept biodigesteurs au lieu de cinq, de quatre pasteurisateurs au lieu de trois, de quatre presses à vis au lieu de trois, et d’une station de purification du biogaz augmenté, aux fins d’injection de biométhane dans le réseau de distribution de Gaz Métro, partenaire de la Ville dans le projet.

La Ville se procurera aussi l’équipement nécessaire (trémie, broyeur, ­séparateur de métal et plastique) au ­traitement adéquat du contenu des bacs bruns de la collecte sélective, les branches d’arbres y comprises.

Lundi, le conseil municipal a donné l’avis de motion d’un règlement ­d’emprunt de 35 250 000 $, montant égal au coût de la phase 2-B du projet, incluant la part de la Ville de 13 131 790 $. Des emprunts de 9 M$ (mai 2009) et de 41 M$ (décembre 2012) pour les phases 1 et 2-A, couverts en partie par les subventions, complètent la ­structure de financement.

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