4 juillet 2013 - 00:00
Réactions à vos propos au sujet du CAG
Par: Le Courrier

Bonjour M. Bourassa, je vous écris au sujet de vos propos relatifs au CAG. Tout d’abord, je dois bien admettre, au fil des lectures de vos commentaires, que vous avez manifestement à coeur l’intérêt de la ville de Saint-Hyacinthe, son présent et son avenir. De même, vous vous êtes manifestement bien renseigné au sujet de ce dossier particulier, vos propos sont éclairés. Je les respecte donc.

Et je le partage en partie, sauf sur un petit point, lorsque vous dites : « Il est acquis depuis quelques mois déjà, sinon plus, que la direction du Séminaire de Saint-Hyacinthe n’est plus intéressée à soutenir financièrement, ni même moralement, une institution d’enseignement qui ne soit pas confessionnelle. Point de religion au programme, point de salut pour ceux qui comptent sur l’argent et la sympathie du Séminaire pour soutenir un projet éducatif déficitaire. »En fait, ce n’est pas tout à fait faux. Sauf que vous devez aussi savoir que la situation commence à devenir assez embêtante pour l’Église qu’il soit dépensé des sommes d’argent importantes alors qu’en retour, ceux qui paient doivent être invisibles et se taire sur la principale mission, ou motivation qui les habite : annoncer l’évangile. Dit autrement, l’argent catholique sent bon et devrait être partagé avec tous, au nom des valeurs de ce même évangile, mais hors de question de prononcer le nom de celui qui, nous le croyons, a permis l’oeuvre du Séminaire de Saint-Hyacinthe : Jésus Christ. Alors je crois qu’il est tout à fait justifié que les responsables du Séminaire aient choisi d’abandonner le financement de ce projet.Malheureusement, ce dossier surgit à une époque où l’Église elle-même doit se repenser et se redire d’une nouvelle façon, en réponse aux choix que les Maskoutains et Maskoutaines ont faits face à l’Église. Ce choix doit être respecté au plus haut point. Et il faut aussi comprendre que cela oblige cette même Église à des choix déchirants, qui ne sont d’ailleurs pas terminés, j’en ai bien peur.Toutefois, et c’est là mon espérance, d’autres projets vont naître et seront tout aussi porteur et féconds, pour le bien commun et le bien-être des gens de la région, et ce, sans contradiction avec les choix des gens et ce que propose l’Évangile. D’ailleurs, l’oeuvre Antoine Girouard ne peut faire autrement que de s’investir dans le développement intégral de la jeunesse, et pas seulement religieux et spirituel comme certains, dont vous, le laissez entendre.

David Labossière, 36 ansPrêtre du diocèse de Saint-Hyacinthe

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