6 juin 2013 - 00:00
René Leroux, le patron 2013
Par: Le Courrier

Les personnalités maskoutaines ont toujours eu le coeur sur la main. C’était particulièrement vrai, le mardi 4 juin, lorsque René Leroux, celui qu’on surnomme « le patron » du Camp Richelieu, a été sacré personnalité de l’année 2013 au terme du gala tenu au Centre des arts Juliette-Lassonde.

Le Maskoutain de 62 ans a deux grandes passions dans la vie, son entreprise de nettoyage de vêtements de la rue Saint-Pierre à Saint-Hyacinthe et le Camp Richelieu, un camp estival pour personnes atteintes de déficience intellectuelle légère, tenu tous les étés à Saint-Damase. Et pour cette clientèle, M. Leroux n’a pas peur de se relever les manches et de salir sa chemise pour revamper les lieux avec son armée de bénévoles.

Depuis qu’il a accepté la présidence du conseil d’administration, le camp a été métamorphosé et adapté aux besoins de la clientèle, notamment avec une toute nouvelle aire de jeux et des sentiers asphaltés pour faciliter la circulation. Pour sa réussite professionnelle et son implication communautaire à travers divers organismes et plus particulièrement au Camp Richelieu, René Leroux a fait l’unanimité auprès des membres du jury. Visiblement ému de son expérience sur la scène du Gala des personnalités, M. Leroux a pris la parole pour remercier chaleureusement la Chambre de commerce et Le Courrier de Saint-Hyacinthe de lui avoir fait vivre ces beaux moments. « Je n’avais jamais vécu quelque chose du genre dans ma vie », a-t-il dit. Puis, il s’est adressé à tous ceux qui se battent comme lui pour une cause qui leur tient à coeur. « Quand on voit un enfant vous tendre la main et nous dire « Patron, je vous aime », c’est ça qui nous pousse à continuer. Je me rends compte ce soir dans cette salle qu’il y a beaucoup de personnes qui m’aiment. »M. Leroux a expliqué que le Camp Richelieu entrait dans un plan quinquennal qui devrait mener au transfert de ses activités vers les enfants autistes qui n’ont pas de place bien à eux. De toute évidence, le couronnement de M. Leroux tombait à point puisqu’il offrira au camp une visibilité renouvelée. « Dans les prochaines semaines, on ira vous voir. Vous allez entendre parler de moi pour ce nouveau projet du camp. Vous savez, il ne faut pas se fier aux ententes gouvernementales pour réaliser nos projets. Il faut prendre le bâton de pèlerin et frapper à la porte de plusieurs personnes », a-t-il expliqué.M. Leroux a profité de la tribune pour remercier sa famille, le conseil d’administration du Camp Richelieu, les bénévoles et les généreux donateurs. « On ne fait rien seul. Je suis entouré de gens merveilleux et je fais confiance à la vie. Avec vous, le camp n’est pas sous une bonne étoile, il est sous une merveilleuse étoile. »

Un gala renouvelé

La soirée, sous le thème « Toute la région en parle » était animée par Marie-Chantale Chaurette, chargée de projet à la Chambre de commerce, et par le fou du roi Martin Bourassa, rédacteur en chef du Courrier de Saint-Hyacinthe.

Un vent de fraîcheur soufflait aussi sur le gala qui se déroulait pour la première fois au Centre des arts Juliette-Lassonde sous une formule « 5 à 7 ». René Leroux était en lice au côté de cinq autres personnalités des derniers mois. Les olympiennes Annie Moniqui et Valérie Welsh, la directrice artistique du Centre des arts France Guilmain, les grands manitous de Prevtec Microbia Dr Éric Nadeau et Michel Fortin, la commissaire scolaire France Martin et Jean-Paul St-Amand, longtemps impliqué dans le milieu communautaire, ont tour à tour défilé sur la tribune pour lever le voile sur les secrets de leur réussite. Le nouveau président de la Chambre de commerce, Louis Gendron, et l’éditeur du Courrier de Saint-Hyacinthe, Benoit Chartier, n’ont d’ailleurs pas manqué de souligner la diversité des champs de compétences des personnalités honorées au cours de la soirée. « Ça va des exploits sportifs, aux oeuvres communautaires, en passant par les réussites en affaires et en sciences. Ce large spectre est la base même d’une communauté forte », a rappelé M. Chartier. « Chaque année, on se demande si on pourra trouver de nouveaux candidats aux titres de personnalité du mois. Mais on n’a jamais à chercher bien longtemps pour que des pierres précieuses apparaissent, ce qui témoigne de la profondeur de notre communauté, pour laquelle les gens n’hésitent pas à s’impliquer », a-t-il conclu.

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