7 mars 2013 - 00:00
Un nouveau président pour le Cégep
René Vincelette à la barre du conseil d’administration
Par: Le Courrier
René Vincelette a été nommé cet automne à la tête du conseil d’administration du Cégep de Saint-Hyacinthe.

René Vincelette a été nommé cet automne à la tête du conseil d’administration du Cégep de Saint-Hyacinthe.

René Vincelette a été nommé cet automne à la tête du conseil d’administration du Cégep de Saint-Hyacinthe.

René Vincelette a été nommé cet automne à la tête du conseil d’administration du Cégep de Saint-Hyacinthe.

René Vincelette, vice-président des ressources humaines du Groupe Lacasse, a été nommé cet automne à la tête du conseil d’administration du Cégep de Saint-Hyacinthe. Vétéran administrateur dans le milieu industriel, il prend pour la première fois les rênes d’une institution d’éducation, au coeur d’une année d’instabilité pour tous les collèges de la province.

René Vincelette occupait déjà depuis un an le siège réservé au représentant du Conseil régional d’Emploi-Québec en Montérégie.

« J’ai eu la chance de me familiariser avec les réalités du milieu collégial. J’étais prêt à franchir le pas en devenant président, mais j’en apprends encore chaque semaine en portant ce chapeau », note d’emblée M. Vincelette. Le nouveau président se prêtera d’ailleurs bientôt au jeu de l’étudiant d’un jour, s’immisçant dans les cours et mangeant à la cafétéria, afin de bien comprendre l’ambiance qui règne au coeur de l’établissement d’enseignement maskoutain. « C’est moi qui ai demandé à vivre cette expérience pour voir de l’intérieur ce qui fait l’essence de notre cégep. J’aime savoir ce qui se passe sur le terrain », fait-il remarquer. Il faut dire que même s’il en est à ses premières armes dans le milieu de l’éducation, M. Vincelette peut compter sur son expérience de longue date à titre de membre représentant des entreprises au Conseil régional des partenaires du marché du travail d’Emploi-Québec. « Depuis déjà dix ans, je m’intéresse de près à la formation des étudiants. En tant que vice-président aux ressources humaines, je comprends bien l’importance de la formation, des compétences, des connaissances, mais aussi des qualités qu’une personne développe dans un programme d’études », affirme-t-il. « Et puis, j’ai une autre expérience : celle d’être parent, ajoute-t-il tout sourire. Un de mes enfants a fréquenté le Cégep de Saint-Hyacinthe. De pouvoir se mettre dans les souliers des parents, ça aussi c’est important. »

Tumulte budgétaire

René Vincelette aborde donc avec aplomb sa première année de présidence, malgré le tumulte qui entoure l’univers des études postsecondaires au Québec.

Depuis l’élection du nouveau gouvernement, les institutions collégiales se sont vu regrouper avec les universités sous le nouveau ministère de l’Enseignement supérieur. Puis, le Budget Marceau ne les a pas épargnées : à Saint-Hyacinthe, ce sont plus de 1,5 M$ qui devront être retranchés du budget d’ici avril. Pis encore, le budget des établissements du réseau collégial se verra augmenter d’un maigre 1,28 % en 2013-2014, soit même pas de quoi couvrir les ajustements salariaux accordés au personnel par le gouvernement. « Joindre les collèges et les universités sous un même ministère, c’est une bonne idée dans la mesure où l’on veut créer un système plus fort et assurer une cohérence. Mais il ne faut pas commencer à enlever aux collèges pour donner aux universités. On ne veut pas que les collèges deviennent les enfants pauvres du système », note M. Vincelette. Parmi ses premières missions pour 2013, le conseil d’administration se penchera donc sur les coupures imposées sur l’année en cours. La tâche s’annonce difficile alors que 80 % du budget du collège est dirigé vers les salaires du personnel, régis par des conventions collectives. Des 20 % restant, une part est affectée à des coûts de fonctionnement auquel le cégep ne peut se soustraire, comme les tarifs d’Hydro-Québec par exemple. « Avant d’aller à l’université, c’est par les cégeps que passent les étudiants et il faut s’assurer que l’on continue d’y dispenser des services de qualité à tous les niveaux. Pour y arriver, il faut une reconnaissance du milieu collégial qui se traduira par un financement adéquat », conclut le nouveau président.

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