13 juillet 2017 - 00:00
Entre les lignes
Réponse à la lettre « Maudits adultes! »
Par: Le Courrier

Monsieur Lorange,

Même si je comprends bien que vous en avez contre la montée d’un courant social, je crois que vous faites fausse route en attaquant l’école Roméo-Forbes pour en faire un cas d’espèce.

De toute évidence, vous avez écrit cette lettre enflammée et sarcastique sans avoir fait vos devoirs et vous accusez à tort d’un manque de lucidité les adultes concernés par le quotidien des enfants. 

Je m’empresse donc de vous fournir un minimum d’informations qui vous permettront de mieux comprendre la situation :

 Savez-vous que la direction d’une école ne prend jamais ce genre de décision sans avoir analysé la situation et réfléchi avec son équipe?

 Savez-vous que le conseil d’établissement où siègent des parents et des membres de la communauté a été consulté et que cette décision courageuse fait partie d’un ensemble d’améliorations répondant aux préoccupations des parents, soit une école stimulante, agréable et sécuritaire?

 Savez-vous que toutes les familles de l’école ont reçu les explications concernant le plan d’amélioration de la cour?

Savez-vous que la butte ne peut être utilisée que quelques semaines par année et encore plus rarement en hiver à cause des conditions climatiques (gel, dégel, glace, boue, neige absente)?

Savez-vous que la butte sera remplacée par un module psychomoteur qui offrira des défis aux enfants avec des éléments pour grimper, s’agripper, se suspendre, s’enrouler et prendre des risques?

Nonobstant de ce que prédit Nietzsche, permettez-moi d’affirmer que ce n’est pas une butte qui préparera nos enfants à supporter les contradictions de la vie, mais plutôt le fait d’avoir eu des modèles d’adultes qui travaillent ensemble pour faire les meilleurs choix possibles, ce que nous leur apprenons à l’école en collaboration avec leurs parents.

Alors, quand un espace de jeu présente plus de risques et d’inconvénients que d’avantages, les adultes surmontent leur nostalgie et ils agissent de manière… lucide.

Je termine en constatant que malgré notre divergence d’opinions, il est rassurant de voir que des gens comme vous, M. Lorange, se sentent concernés par le quotidien et l’avenir de nos jeunes.

 

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