Parmi ma liste de questions, j’invitais ces personnalités du milieu à commenter cette campagne publicitaire de 1,2 M$ avec ses thèmes comme Épuisant, Énorme et Incontournable. L’homme d’affaires Robert Robin ne s’était pas défilé. « La prochaine fois que l’on me sollicitera financièrement, je n’embarquerai pas si je ne vois pas le produit final avant. J’aurais aimé avoir mon mot à dire sur la mise en marché de cette opération », avait exprimé l’entrepreneur respecté. Le notaire Louis H. Lafontaine n’était pas passé par quatre chemins. « C’est bien la chose la plus inutile qu’on a faite à Saint-Hyacinthe depuis bien des années. Nul de même, je n’ai jamais vu ça! »
Parmi les plus nuancés, Jean Fontaine avait indiqué que nous avions au moins le mérite d’avoir essayé quelque chose et Manon Robert avait répondu que cette campagne avait été bien faite, mais très mal expliquée. Le très sage et très regretté André H. Gagnon avait eu cette réponse teintée à la fois de réalisme et d’espérance : « L’an 1 n’a pas changé grand-chose dans le comportement des gens, mais il est bon de voir la Ville et la MRC pousser dans le même sens. Il est encore un peu trop tôt pour faire le bilan de tout cela », disait alors M. Gagnon.
À l’heure du bilan, le sien aurait été bien intéressant à entendre. Mais pour finir sur une note positive, sachez que cette campagne a été conçue et orchestrée par une grande firme de communications de Montréal. Il aurait été intéressant de savoir ce qu’auraient pu nous proposer les créateurs d’ici. Il faudra s’en souvenir la prochaine fois.