En lisant l’édition du Courrier du 19 septembre, j’ai appris que la convention collective des cols bleus avait été renouvelée sans que les employés ne fassent aucune concession.
En plus, le déficit actuariel du régime est maintenant de 11,6 millions à ce jour. J’ai appris aussi que le conseil actuel a autorisé en 2010 un changement important que le régime soit remplacé par un régime à salaire final au lieu d’un régime de carrière, bravo. Je me demande sur quelle planète les fonctionnaires vivent-ils, alors que c’est la tendance qu’au privé les régimes à prestation déterminée soient remplacés par des régimes à cotisations déterminées. Car dans le privé, les compagnies avec un régime à prestation déterminée ne veulent plus assumer le déficit actuariel qui gruge les profits et ne se privent pas de changer les règles en nous imposant un régime à cotisations déterminées, ce qui veut dire que l’employeur et l’employé mettent de l’argent dans le fonds, mais l’employé seul doit décider dans quoi investir dans la bourse avec les risques associés. Au moment de la retraite, la personne concernée devra vivre avec ses décisions de placement sans que l’employeur soit responsable des résultats. Alors je vous questionne conseillers et maire à venir, pourquoi dois-je assumer le fait qu’un petit groupe d’individus puisse recevoir une rente avantageuse au moment de la retraite avec des conditions incroyables définies dans les années 80, lorsque les taux de rendement étaient gigantesques comparés avec le marché d’aujourd’hui. C’est facile d’emprunter pour une ville et d’ajouter cet emprunt avec la dette, mais au bout du compte, ceux qui paient la note ce sont ceux à qui l’on demande de payer davantage et de se serrer la ceinture pour permettre à un petit groupe d’en profiter. Avec les élections qui s’en viennent, j’espère que nos élus sauront se tenir debout et apporter des changements importants pour qu’il y ait une justice sociale pour aujourd’hui et pour les générations futures. En attendant ces changements, mesdames et messieurs employés de la ville, je peux vous affirmer que vous avez un régime en or bande de chanceux.
Claude Binette Saint-Hyacinthe
