28 juillet 2011 - 00:00
Il a fait chaud au salon de bronzage
Un camion détruit un commerce
Par: Le Courrier

Une sortie de route est à l'origine d'un incendie qui a complètement détruit le salon de bronzage Concept Sunshine dimanche matin.

Vers 8 h, un homme de 54 ans qui filait sur le boulevard Laurier Ouest en direction de Sainte-Rosalie aurait été victime d’un malaise. Le camion cube de location qu’il conduisait est alors sorti de la route avant de percuter de plein fouet le commerce du secteur Douville.

La cabine du camion s’est entièrement retrouvée à l’intérieur du salon de bronzage. Le conducteur, qui avait perdu conscience, se serait réveillé au moment de l’impact. Il s’est libéré de sa fâcheuse position juste avant que le véhicule ne s’enflamme. « Le conducteur ne se souvient de rien, a commenté le sergent Mario Côté, de la Sûreté du Québec. Il a été très chanceux de ne pas être blessé et de se réveiller à temps. »En route vers l’incendie qui embrasait déjà le commerce, les pompiers ont tôt fait d’appeler du renfort à la vue d’un épais panache de fumée. L’alarme générale était donnée quelques minutes plus tard. « Tous nos pompiers en service sont venus combattre les flammes. Nous étions 46 au total. Les pompiers de Saint-Dominique ont pris la relève pour assurer la couverture de notre territoire pendant ce temps », a précisé le responsable de la prévention au Service de Sécurité incendie de la Ville de Saint-Hyacinthe, Jean-Robert Choquette.Dès les premières minutes, les pompiers savaient qu’ils avaient peu de chance d’arrêter la progression de l’incendie. L’essence du véhicule accélérant les flammes à l’intérieur même de l’édifice, le brasier s’est rapidement propagé à l’entretoit et aux corniches. L’édifice est une perte totale, selon le Service incendie, qui estime à plus de 250 000 $ les dommages à la structure et aux équipements.Heureusement, personne n’a été blessé dans cet incident qui aurait pu prendre une tournure dramatique. « S’il avait fallu que le salon soit ouvert, on aurait vécu une vraie catastrophe », répétait la propriétaire du commerce, une Maskoutaine qui préfère ne pas être identifiée. Lorsqu’une de ses employées lui a appris ce qui se passait, dimanche matin, la propriétaire a d’abord cru que les dommages se limitaient à l’avant du commerce. « Quand je suis arrivée sur place, j’avais peine à croire ce qui se passait. On se retrouve avec six employés sur la touche. Je ne sais pas ce que nous réserve l’avenir », a-t-elle expliqué en ouvrant la porte à un déménagement temporaire de son entreprise.

Les pompiers éteignent les rumeurs

L’actuelle propriétaire s’est portée acquéreur du salon de bronzage en avril 2010. Depuis quelques semaines, elle avait confié la vente de son fonds de commerce aux agents de Royal LePage.

« Pour le moment, on va essayer de reprendre nos activités ailleurs avant de remettre le tout en vente. J’attends plus d’informations avant de prendre une décision », a commenté la propriétaire. Rassemblés devant l’incendie, les badauds ont tôt fait de colporter des rumeurs sur les réelles causes de l’accident. C’est que le salon de bronzage appartenait auparavant à un homme bien connu du milieu policier pour ses nombreux démêlés avec la justice, notamment dans des affaires d’introductions par effraction, de cambriolages et de méfaits.« Pour nous, il n’y a rien de criminel ou de louche dans cet incendie, a commenté Jean-Robert Choquette. Il n’y a pas de délit de fuite, de traces d’effraction ni d’accélérant, mis à part l’essence qui se trouvait dans le réservoir du camion cube. On n’a quand même pas affaire à un kamikaze », a-t-il expliqué pour calmer le jeu en rappelant que les policiers pourraient ouvrir une enquête s’ils avaient des indices menant à croire le contraire. La Sûreté du Québec a confirmé qu’elle traitait elle aussi le dossier comme un accident.

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