10 août 2017 - 00:00
Un début de saison inquiétant pour le tourisme 
Par: Marie-Pier Leboeuf
En plus des caprices de la météo, les visiteurs du Jardin Daniel A. Séguin doivent composer avec les travaux sur la rue Sicotte.   Photo François Larivière - Le Courrier

En plus des caprices de la météo, les visiteurs du Jardin Daniel A. Séguin doivent composer avec les travaux sur la rue Sicotte. Photo François Larivière - Le Courrier

En plus des caprices de la météo, les visiteurs du Jardin Daniel A. Séguin doivent composer avec les travaux sur la rue Sicotte.   Photo François Larivière - Le Courrier

En plus des caprices de la météo, les visiteurs du Jardin Daniel A. Séguin doivent composer avec les travaux sur la rue Sicotte. Photo François Larivière - Le Courrier

En raison d’un soleil discret et d’une météo instable, l’affluence n’aura pas été celle espérée dans bien des sites touristiques de la grande région de Saint-Hyacinthe pour les mois de juin et de juillet. Si la tendance se maintient, le bilan saisonnier pourrait être plutôt ordinaire.


Quoiqu’il est difficile d’imaginer un meilleur scénario quand la température n’est pas de la partie, de nombreux vacanciers ont été réticents à profiter des activités extérieures dans la région maskoutaine. Après une saison exceptionnelle l’an dernier, celle qui se terminera dans quelques semaines ne devrait pas passer à l’histoire en terme de records d’achalandage.
Petite déception pour le site Chouette à voir! de Saint-Jude puisque les visiteurs ont été moins nombreux cette année à venir observer la vingtaine d’oiseaux de proie. « On est tributaires de la météo, alors c’est inévitable de dire que nous avons subi une baisse d’achalandage, comme un peu tout le monde j’imagine », a noté Louise Yelle, l’adjointe administrative du centre d’interprétation.
La diminution du nombre d’entrées a été d’autant plus significative pour les Jardins Daniel A. Séguin avec 700 clients de moins que l’année dernière à pareille date. Outre la météo, les travaux qui perdurent sur la rue Sicotte ont freiné plus d’un touriste à venir profiter d’une vue sur les 50 000 plantes. « La Ville fait son possible, mais il y a des journées où c’est plus compliqué pour se rendre et les gens changent d’idée en chemin. Ça y est pour beaucoup », a expliqué la directrice par intérim Sylvie Gaudreault.
Les Matinées gourmandes, elles, n’ont pas été victimes d’une baisse de l’achalandage ni d’une augmentation. Les cinq premiers rendez-vous auraient probablement connu une tournure différente si le soleil s’était pointé le bout du nez, mais l’affluence est restée stable selon l’agent de développement Steve Carrière. « Ça va généralement très bien, même s’il y a un sort qui s’acharne sur nous le samedi avec le mauvais temps », a-t-il lancé.
Les derniers jours très ensoleillés de juillet auront toutefois permis à l’Expo agricole d’accueillir des visiteurs à souhait avec un sommet de près de 25 000 visiteurs pour la journée familiale de Télé-Québec le 25 juillet. « Je dirais que ce n’est pas la pluie qui nous a fait perdre des gens parce que nous avons eu neuf jours de beaux temps, mais c’est plutôt la chaleur », a expliqué le responsable des communications Gaston Doré, très fier de la 180e édition qui vient de se terminer. Bien que les premiers décomptes n’avaient pas été complétés, M. Doré estime que le nombre de visiteurs a conservé sensiblement les mêmes proportions que l’année précédente.
Les festivaliers du côté de Saint-Damase ont toutefois été moins chanceux pour la 28e édition du Festival du maïs parsemée d’averses. Environ 20 000 personnes sont entrées sur le site, ce qui est bien en deçà du cap du 30 000 espéré.
Des sommets inégalés
Au Théâtre de la Dame de Cœur, à Upton, la deuxième saison du spectacle Les géants de l’Étang en est une d’exception qui figure parmi les meilleures saisons en 40 ans d’histoire. Vu le franc succès, les organisateurs ont ajouté cinq soirées supplémentaires au programme. « L’an dernier, nous avions ajouté quatre supplémentaires, car on affichait régulièrement complet. C’est encore le cas cette année et le téléphone sonne encore très souvent, tellement la demande est forte! », soutient le directeur général artistique Richard Blackburn.
Curieusement, les touristes sont nombreux cet été à vouloir connaître les attraits de la région puisque le Bureau d’information touristique de Saint-Hyacinthe a lui aussi connu un début de saison hors normes avec un record historique de visiteurs pour les mois de juin et de juillet. L’augmentation a été évaluée à 104 % par rapport à la même période en 2016, ce qui donne espoir qu’un bilan positif pourrait se dessiner au terme de la saison si Dame Nature se fait plus généreuse.

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