5 mars 2015 - 00:00
Un incendie criminel jette 11 locataires à la rue
Par: Maxime Prévost Durand
Photo Bruno Beauregard ©

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L’incendie d’un immeuble à logement qui a jeté à la rue onze personnes tôt dimanche matin est d’origine criminelle, a confirmé la Sûreté du Québec lundi matin.

« Les résultats de l’enquête ont permis d’établir que l’incendie est d’origine ­criminelle, a confirmé Joyce Kemp, porte-parole de la SQ. On ne peut toutefois ­donner plus de détails puisque l’enquête est toujours en cours. Il n’y a pas eu ­d’arrestation jusqu’à maintenant. »

Cet incendie majeur a tenu les ­pompiers en haleine tôt dimanche matin. Le feu aurait commencé dans la cage d’escalier de l’immeuble abritant des commerces au rez-de-chaussée et 14 logements aux étages supérieurs.

Une épaisse fumée et des flammes ­importantes à l’arrière du bâtiment ont compliqué leur travail. Quatre logements ont été touchés par le brasier.

À leur arrivée, les pompiers ont constaté que les avertisseurs de fumée n’étaient pas activés, a indiqué Cécile Graillet, de la Division des communications de la Ville de Saint-Hyacinthe.

Le propriétaire du bâtiment, Jean-­Philippe Claude, a toutefois tenu à préciser que tout était conforme et qu’une alarme se serait déclenchée. Il estime que si tous les détecteurs n’ont pas sonné, c’est que la fumée ne s’y était pas rendue. « Deux locataires ont tenté d’éteindre l’incendie à l’aide d’extincteurs », a-t-il soutenu lorsqu’il a contacté LE COURRIER.

Leur tentative n’aurait toutefois rien donné. Les pompiers sont arrivés sur place quelques instants plus tard.

Tous les résidents ont pu être évacués à temps et personne n’a été blessé. Ils ont tous été pris en charge par la Croix-Rouge.

Une alerte générale a été sonnée à Saint-Hyacinthe et l’entraide des sapeurs de Saint-Simon, Saint-Pie, Saint-Dominique et Saint-Hugues a été nécessaire.

La structure du plafond entre le deuxième et le troisième étage a été la plus durement touchée par le feu.

Les dommages sont évalués à plus de 200 000 $.

Un commerce d’objets récupérés et ­recyclés, le Bazar à Bob, situé au rez-de-chaussée de l’immeuble a également subi de lourds dégâts. L’inventaire serait une perte totale, selon les premières constatations. Le contenu des locaux n’était pas assurable, selon le propriétaire de l’immeuble, puisque les objets qu’on y trouvait étaient usagés.

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