23 novembre 2017 - 00:00
Un long chemin
Par: Maxime Prévost Durand

Pour les Lauréats, la conquête de ce Bol d’Or représente le point culminant d’un long chemin menant jusqu’au sommet de la division 3 du circuit collégial. « On est parti de vraiment loin », reconnait Émile Grenier, l’un des trois membres des Lauréats à avoir porté les couleurs de l’équipe depuis les tout débuts, avec Ézéchiel Blouin et Vincent Blanchet.


Lors de sa première saison, le Cégep de Saint-Hyacinthe n’avait obtenu aucune victoire et n’avait même pas marqué le moindre point. La campagne suivante, des premiers signes encourageants étaient ressortis alors que l’équipe s’était qualifiée pour les séries en terminant au 4e rang de la section Sud-Ouest malgré deux victoires en huit rencontres. Puis l’an dernier, elle créait une immense surprise en terminant 2e de sa section et en atteignant les demi-finales provinciales.
« On a fait tellement de sacrifices, surtout dans les premières années en jouant avec peu de joueurs. C’était difficile physiquement et psychologiquement, s’est rappelé Grenier après le triomphe de samedi. De pouvoir terminer ma quatrième année avec un Bol d’Or, c’est juste parfait. »
Pour la formation maskoutaine, la victoire est d’autant plus satisfaisante puisqu’elle vengeait sa défaite subie face à ces mêmes Gaillards l’an dernier en demi-finale. C’était aussi synonyme de vengeance pour l’entraîneur-chef Sébastien Deschamps qui avait échappé le titre face à cette équipe en 2016 alors qu’il dirigeait les Cavaliers du College Champlain St-Lambert.
« L’an dernier, ça avait été une défaite humiliante, et là, on est arrivé avec le couteau entre les dents. On ne voulait pas que ça se reproduise », a ajouté le joueur de Mont-Saint-Hilaire.
Yan Genest, qui était à la barre du club maskoutain en 2016, s’est lui aussi réjoui de la conquête des Lauréats. Même s’il était présent au match pour faire du recrutement pour le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, où il est maintenant entraîneur adjoint, il n’a pas manqué d’afficher une grande fierté à l’égard des joueurs qu’il avait côtoyés.
« On était passé proche l’an dernier. Je savais au fond de moi que l’équipe avait ce qu’il fallait pour gagner le Bol d’Or cette année et ça s’est concrétisé. J’aurais aimé le vivre avec eux, a-t-il avoué. Je suis content pour les gars parce qu’ils le méritent. Ils ont travaillé très fort. »
Le directeur général du Cégep de Saint-Hyacinthe, Roger Sylvestre, montrait lui aussi un grand sourire au terme de la rencontre. « On est extrêmement content de remporter le Bol d’Or après seulement quatre années d’existence. C’est une grande fierté pour le Cégep », a-t-il commenté au cœur des célébrations.

M.P.D.

image