Il est toutefois trop tôt pour crier victoire, car aucune entente n’a encore été signée avec l’omnipraticien. D’après le président de la Coopérative, Jacques Robert, le médecin est toujours en attente des documents officiels lui permettant de pratiquer la médecine au Québec.
« Son entrée en poste dépendra du gouvernement et du temps qu’il faudrait pour qu’il obtienne ses papiers. Mais le médecin a indiqué qu’aussitôt qu’il pourrait pratiquer ici, il souhaitait venir à la Coopérative », explique M. Robert. Il y a maintenant plus d’un an que l’organisme de santé est sans médecin, le D r Pierre Tremblay ayant quitté en juillet 2012 pour Saint-Gabriel-de-Brandon. Sur les 720 membres, peu versent encore une cotisation annuelle. « On ne peut pas demander aux gens de payer pour la Coopérative alors que nous n’avons pas de médecin », reconnait M. Robert. Malgré une situation économique précaire, la municipalité de Saint-Liboire continue de soutenir la Coopérative de santé. Elle a en effet versé une aide financière de 5 000 $ à l’organisme, bien que ce dernier soit en mode survie depuis le départ de son unique médecin. Cette somme couvrira toutes les dépenses de la Coopérative, tant au niveau des frais fixes que des salaires pour la période du 1 er août au 31 décembre 2013. Il s’agit du second versement alloué à la Coopérative, la même somme ayant déjà été octroyée par le conseil municipal en avril dernier. « La fermeture [de l’organisme] n’est pas dans les plans », assure la directrice générale de Saint-Liboire, Josée Vendette. Elle soutient aussi que la Coopérative a considérablement réduit ses frais d’opération afin de survivre avec ce mince budget. Entre autres, une entente avec le propriétaire du bâtiment dans lequel se trouve la Coopérative lui permet de ne pas payer de loyer. « C’est dans l’intérêt du propriétaire de la bâtisse que la Coopérative reste ouverte, surtout que si nous fermons, ce sera pour de bon », croit Jacques Robert. Même si la situation n’est pas optimale, la Coopérative de santé emploie deux infirmières à temps partiel qui offrent certains services tels que les prises de sang, les soins des pieds et la vaccination.
