14 mars 2013 - 00:00
Un plan non structurant
Par: Martin Bourassa

L’actuel plan d’urbanisme de la Ville de Saint-Hyacinthe est devenu une bonne source de divertissement. On va ainsi de rebondissement en rebondissement depuis deux ans. Et c’est loin d’être ennuyant!

On se souviendra de toutes les controverses et des tergiversations entourant l’adoption du plan en décembre 2010, au terme de consultations publiques s’étant déroulées l’automne précédent. Puis, des jeux de coulisses des gros acteurs du secteur commercial et de bureau, du nébuleux noyau urbain central, des non moins obscurs commerces ou bureaux « structurants » ou « non structurants », etc.De façon générale, il m’avait semblé que cet exercice avait été bien imparfait, sa conclusion bâclée et précipitée. Le temps m’a rapidement donné raison.La Ville a d’abord elle-même révisé son propre plan pour satisfaire les exigences du Groupe Robin et permettre la construction d’une tour de bureaux à saveur écologique. Il faut dire que ce promoteur n’avait pas été tellement gâté par le nouveau plan d’urbanisme qui avantageait davantage les centres d’achat Beauward dans le secteur du bureau. À la première occasion, la Ville a donc essayé de réparer son erreur, ce qui lui a valu une poursuite judiciaire de la part de Beauward.Ce geste a mis du sable dans l’engrenage. On attend d’ailleurs sous peu le jugement du tribunal de première instance. Mais rien ne dit que le dossier va se régler rapidement. Tant mieux pour les avocats et tant pis pour les contribuables.Lors de la séance publique du 4 mars, la Ville de Saint-Hyacinthe a présenté une série de mesures visant à préciser des aspects, voire à corriger quelques zones grises de son plan d’urbanisme. L’exercice n’a pas été tellement concluant.Pour dire la vérité, le Service de l’urbanisme a eu l’air assez fou merci en essayant de définir clairement ce qu’est un commerce structurant ou pas.On croit comprendre que la décision sera laissée au jugement totalement subjectif d’un fonctionnaire, après un échange avec les promoteurs qui devront démontrer le rayonnement local ou régional de leurs activités.Il aura fallu moins de 10 minutes pour démontrer les lacunes de cette mesure, et surtout toute la faiblesse de la démarche la soutenant.

M.B.

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