2 mai 2019 - 14:44
Entre les lignes
Un rattrapage
Par: Le Courrier
Pis vous, M. Bourassa, aimeriez-vous ça voir votre salaire affiché dans votre propre journal? Voilà le commentaire que je reçois souvent quand LE COURRIER sort des nouvelles où il est question du salaire d’élus ou de fonctionnaires.

Et comme nous l’avons fait doublement la semaine dernière en exposant à la fois les salaires des élus de la MRC et celui des hauts dirigeants de la Ville de Saint-Hyacinthe, les commentaires de ce genre sont inévitables. Ma réponse? Sachez madame ou monsieur que de voir son traitement salarial, ses avantages sociaux et ses allocations de dépenses être décortiqués dans le journal fait partie de la game quand on travaille pour un organisme public ou une municipalité.

Il ne faut pas se surprendre que ces questions suscitent l’intérêt et être prêt à vivre avec cette possibilité quand on accepte de travailler dans le réseau public. Si le malaise est trop grand, on travaille dans le secteur privé.

Vous conviendrez que l’ajustement salarial que la Ville de Saint-Hyacinthe vient d’apporter à la rémunération des cadres municipaux était d’intérêt public. En plus de voir leur salaire être indexé naturellement de 2,5 % cette année, certains ont vu leur salaire majoré d’un autre 2 %, voire même d’un autre 9 % dans le cas du directeur général Louis Bilodeau. Ce dernier bénéficie désormais d’un salaire annuel de 170 670 $.

La directrice générale adjointe n’est pas en reste puisque Chantal Frigon a reçu son 2,5 % annuel et un autre 4 %. Elle nous a mis en garde cependant en disant qu’il ne fallait pas y voir une augmentation de salaire, mais plutôt un rattrapage salarial. Il ne faut pas être gêné pour jouer ainsi sur les mots. La réalité est que le chèque de paie des cadres vient de bondir d’une façon appréciable cette année.

On nous dit que la Ville doit s’assurer d’offrir des salaires compétitifs pour pourvoir les postes de direction et surtout pour retenir les cadres actuels.

Je pense que nos élus peuvent dormir tranquille : ce n’est pas demain la veille que M. Bilodeau et Mme Frigon vont quitter leur poste. Ils sont trop bien ici et je doute qu’ils trouvent ailleurs un conseil aussi malléable.

Salaire compétitif ou pas.

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