20 octobre 2011 - 00:00
Les stationnements réservés aux taxis sont convoités
Un second chauffeur victime de brutalité
Par: Le Courrier
Il ne fait pas bon être un chauffeur de taxi par les temps qui courent aux Galeries St-Hyacinthe.

Il ne fait pas bon être un chauffeur de taxi par les temps qui courent aux Galeries St-Hyacinthe.

Il ne fait pas bon être un chauffeur de taxi par les temps qui courent aux Galeries St-Hyacinthe.

Il ne fait pas bon être un chauffeur de taxi par les temps qui courent aux Galeries St-Hyacinthe.

Un autre chauffeur de taxi a été victime de violence, vendredi, après avoir demandé à une automobiliste de déplacer son véhicule, qu'elle avait immobilisé dans une zone de stationnement réservée aux taxis devant les Galeries St-Hyacinthe. Il s'agit du second incident du genre à survenir en autant de semaines.

Le chauffeur de la compagnie Taxi-Windsor aurait porté à l’attention de la jeune femme les affiches indiquant la zone réservée avant de lui demander de déplacer son véhicule. Celle-ci aurait refusé et une chicane aurait alors éclaté, se limitant toutefois à des injures.

C’est lorsqu’un jeune homme de 20 ans s’est porté à la défense de l’automobiliste que la querelle s’est envenimée. Il aurait proféré des menaces au chauffeur de taxi en plus de commettre des méfaits sur son véhicule. L’individu a été arrêté par les policiers avant d’être libéré par le biais d’une promesse à comparaître et de conditions à respecter. Une semaine avant, jour pour jour, deux autres clients des Galeries avaient été arrêtés après avoir frappé un chauffeur de taxi au moyen d’un objet contondant lors d’une altercation survenue dans les mêmes circonstances.

Vers une règlementation

Il s’agirait des deux premiers incidents à se produire depuis l’instauration de la zone réservée aux taxis, il y a plus de 30 ans.

« On espère que ça s’arrêtera là, a commenté le président de Taxi-Windsor, Martin Lavallée. Cette zone a été installée en collaboration avec la direction des Galeries pour faciliter notre travail et accélérer le service pour ses clients. »Si les chauffeurs de taxi doivent eux-mêmes surveiller l’utilisation des cases qui leur sont réservées, c’est que ni les policiers, ni les agents de contrôle routier ne peuvent donner de constat d’infraction aux véhicules qui s’y stationnent. En effet, les indications placées par les Galeries font uniquement appel à la courtoisie des automobilistes. Elles sont l’objet d’aucun règlement municipal ou article du code de la sécurité routière, au grand étonnement de M. Lavallée lui-même. « C’est ridicule, a laissé tomber le président de la compagnie de taxis. Comment voulez-vous faire respecter une règle s’il n’y a pas de conséquences? » Cela pourrait toutefois changer bientôt, selon le directeur général des Galeries, André Brochu, qui s’est dit étonné par la violence des gestes posés à l’endroit des chauffeurs de taxi. « C’est la première fois que ça arrive en 30 ans et ça nous fait réfléchir. Si nous devons rendre cela officiel au sens de la loi pour éviter que les chauffeurs de taxi fassent eux-mêmes respecter cet espace au péril de leur sécurité, nous allons le faire », a affirmé M. Brochu.La direction des Galeries en est pour l’instant à s’informer du processus à suivre en vue d’une règlementation et à évaluer la nécessité de le mettre en branle.

image