22 juin 2017 - 00:00
Un thé avec Michel Tremblay
Par: Olivier Dénommée
À la suite d’un tirage de 500 billets, dix chanceux ainsi que des représentants de la Fondation de la Médiathèque maskoutaine ont échangé avec Michel Tremblay, devant un goûter et un bon thé. La formule a été un succès et les organisateurs prévoient la répéter l’an prochain avec une personnalité différente.  Photo Martin Lacasse

À la suite d’un tirage de 500 billets, dix chanceux ainsi que des représentants de la Fondation de la Médiathèque maskoutaine ont échangé avec Michel Tremblay, devant un goûter et un bon thé. La formule a été un succès et les organisateurs prévoient la répéter l’an prochain avec une personnalité différente. Photo Martin Lacasse

À la suite d’un tirage de 500 billets, dix chanceux ainsi que des représentants de la Fondation de la Médiathèque maskoutaine ont échangé avec Michel Tremblay, devant un goûter et un bon thé. La formule a été un succès et les organisateurs prévoient la répéter l’an prochain avec une personnalité différente.  Photo Martin Lacasse

À la suite d’un tirage de 500 billets, dix chanceux ainsi que des représentants de la Fondation de la Médiathèque maskoutaine ont échangé avec Michel Tremblay, devant un goûter et un bon thé. La formule a été un succès et les organisateurs prévoient la répéter l’an prochain avec une personnalité différente. Photo Martin Lacasse

La Fondation des amis de la Médiathèque maskoutaine a organisé une activité-bénéfice sous la forme d’un thé à l’anglaise à L’heure du thé. Dix gagnants ont eu la chance de participer à cette activité, le 30 mai, en formule 5 à 7, en compagnie de leur prix : le dramaturge et romancier Michel Tremblay.


Les œuvres de Michel Tremblay voyagent beaucoup, et sont régulièrement présentées à Saint-Hyacinthe, mais il est beaucoup plus rare que l’auteur lui-même s’arrête ici. « La dernière fois que je suis venu à Saint-Hyacinthe, c’était au Cégep pour assister à la représentation d’une de mes pièces », se souvient-il. Il a répondu à quelques questions du COURRIER.

L’avenir du livre

« Les livres ne mourront jamais, tranche l’auteur. On annonce toujours la mort du livre dès qu’une nouvelle technologie arrive, mais si les livres ont survécu des centaines d’années, cela n’a aucune raison de changer. L’électronique a pris un certain essor, et moi-même je suis passé à la tablette pendant quelques années, mais je me suis ennuyé du poids, du format du livre. » Il est aussi optimiste au sujet des bibliothèques, rappelant qu’elles renferment « le savoir du monde ».

En revanche, il a depuis longtemps fait le saut à l’informatique pour écrire ses textes. « Je suis passé de la fête tribale au 21e siècle il y a 31 ans », lorsqu’il a acquis son premier ordinateur en 1986. « C’était une commodité parce que j’écris très mal et que lorsque j’écrivais à la main, il fallait que je recopie mon texte immédiatement, sans quoi je ne me comprenais plus! » Il se souvient d’avoir dû réécrire un acte complet, étant incapable de relire son manuscrit original. Si Michel Tremblay en rit aujourd’hui, il devaittrouver cette situation moins drôle à l’époque…

Ses pièces de théâtre

Demain matin, Montréal m’attend retient particulièrement l’attention, avec sa nouvelle distribution présentée depuis le 13 juin par le Théâtre du Nouveau Monde, avec Laurent Paquin et Hélène Bourgeois-Leclerc. La veille de l’événement maskoutain, M. Tremblay avait assisté à un enchaînement de la pièce et s’est avoué « très content ». « Les productions de pièces ressemblent rarement à ce qu’on imagine, comme je ne suis pas metteur en scène ni acteur, mais, de toute façon, ce qu’on me donne est toujours plus beau que ce que je voyais. » Il n’a mis en scène qu’une seule pièce dans sa vie, et avoue ne pas avoir particulièrement apprécié l’expérience… du moins, pas assez pour la répéter!

Conversations avec un enfant curieux (2016) sera adapté pour la scène dès décembre chez Duceppe, sous le titre Enfant insignifiant!. Ceux qui ont vu Encore une fois, si vous permettez seront heureux de retrouver Guylaine Tremblay et Henri Chassé dans les rôles de Nana et de l’auteur. « J’aime faire jouer un enfant par un homme de presque 60 ans, non seulement parce qu’un enfant ne pourrait pas jouer la pièce de toute façon, mais surtout parce que c’est une pièce de mémoire et que cela pourrait donc être n’importe qui dans la salle », explique l’auteur.

Ses projets

« J’ai fini mon dernier livre à la fin mars. Il devrait sortir en novembre, juste à temps pour le salon du livre de Montréal », prévoit Michel Tremblay. Il a aussi reçu un cadeau pour son 75e anniversaire : ses éditeurs vont publier un recueil contenant ses neuf romans de la Diaspora des Desrosiers, totalisant 1 402 pages.

Rien n’indique qu’il compte ralentir le rythme, et c’est tant mieux : Michel Tremblay et sa plume authentique ont visiblement encore beaucoup à dire!

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