1 novembre 2018 - 00:00
Manifeste de la Jeune-Fille
Une expérience théâtrale qui porte à la réflexion
Par: Maxime Prévost Durand
Présenté sous la forme d’un défilé de mode, le Manifeste de la Jeune-Fille traite du capitalisme et de la quête du bonheur à travers ce système politique. Photo Valérie Remise

Présenté sous la forme d’un défilé de mode, le Manifeste de la Jeune-Fille traite du capitalisme et de la quête du bonheur à travers ce système politique. Photo Valérie Remise

Présenté sous la forme d’un défilé de mode, le Manifeste de la Jeune-Fille traite du capitalisme et de la quête du bonheur à travers ce système politique. Photo Valérie Remise

Présenté sous la forme d’un défilé de mode, le Manifeste de la Jeune-Fille traite du capitalisme et de la quête du bonheur à travers ce système politique. Photo Valérie Remise

Depuis qu’elle a été présentée à l’Espace GO en 2017, la pièce Manifeste de la Jeune-Fille a attiré l’attention par sa présentation unique et son propos confrontant face au capitalisme dans lequel on vit. Véritable reflet de notre société de consommation, cette pièce à la fois audacieuse et percutante, signée Olivier Choinière, s’arrêtera demain au Centre des arts Juliette-Lassonde.


Inspiré par un essai du groupe de philosophes français Tiqqun, la pièce met en scène sept personnages, qui sont tous des Jeunes-Filles. La Jeune-Fille, ici, n’a ni sexe ni âge. Elle est plutôt une figure de proue du capitalisme et cherche une porte de sortie. Elle est donc un homme, une femme, un jeune, un vieux. « C’est vous, c’est nous », est-il décrit dans le synopsis de la pièce.

Celle-ci est présentée sous la forme d’un défilé de mode, alors que les personnages sortent d’un carrousel qui peut rappeler le décor d’une boutique. Les Jeunes-Filles y livrent leurs réflexions et tentent de trouver leur bonheur de différentes façons à travers ce modèle capitaliste. Lorsque le doute s’installe, qu’un inconfort se fait sentir, on change de peau et on cherche son bonheur ailleurs.

Avec son propos politique, le Manifeste de la Jeune-Fille amène à la réflexion. « On en ressort avec de l’espoir, mais aussi avec beaucoup de questions, affirme la comédienne Isabelle Vincent qui incarne l’une des Jeunes-Filles. C’est vraiment une expérience théâtrale. On y réfléchit encore même dans les jours qui suivent. Je vous garantis qu’il va y avoir de bonnes discussions dans la voiture à la sortie de la salle. »

S’ils se parlent entre eux, les personnages s’adressent aussi directement au public. « Il n’y a pas de 4e mur dans cette pièce. Le public est un partenaire de ce qui se passe sur la scène », soutient celle que l’on peut également voir à la télé dans la série Boomerang cet automne.

Grâce à sa mise en scène, le Manifeste de la Jeune-Fille ne se démarque pas seulement par son texte, mais aussi par sa présentation. « Tout est chorégraphié, c’est un parcours très exigeant », poursuit Isabelle Vincent.

Au total, plus de 110 costumes sont portés par les comédiens, avec des changements à la vue du public, puis les jeux de lumière et les projections vidéo viennent ajouter au dynamisme de la facture visuelle.

En plus d’Isabelle Vincent, la distribution compte dans ses rangs Muriel Dutil, Raymond Cloutier, Catherine Paquin-Béchard et Sébastien René. On y retrouve aussi Stéphane Crête et Joanie Martel, les deux seuls comédiens qui faisaient partie de la première mouture du Manifeste de la Jeune-Fille à l’Espace GO.

Dans le cadre de son passage à Saint-Hyacinthe, le Manifeste de la Jeune-Fille sera présenté à deux occasions. En après-midi, des étudiants du secondaire et du cégep auront droit à une représentation scolaire, tandis que le grand public est convié en soirée. 

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