3 décembre 2015 - 00:00
Carte postale d’André Morin
Une vie d’expatrié à l’irlandaise
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
André Morin, en compagnie de sa soeur ­résidant à Saint-Hyacinthe devant le Titanic Belfast. Photo André Morin

André Morin, en compagnie de sa soeur ­résidant à Saint-Hyacinthe devant le Titanic Belfast. Photo André Morin

André Morin, en compagnie de sa soeur ­résidant à Saint-Hyacinthe devant le Titanic Belfast. Photo André Morin

André Morin, en compagnie de sa soeur ­résidant à Saint-Hyacinthe devant le Titanic Belfast. Photo André Morin

Les ruines de l’abbaye de Hore, datant du 13e siècle, ne sont qu’un exemple des traces laissées par le temps en Irlande. Photo André Morin

Les ruines de l’abbaye de Hore, datant du 13e siècle, ne sont qu’un exemple des traces laissées par le temps en Irlande. Photo André Morin

Entre une gorgée de Guiness, une visite au Titanic Belfast et un détour pour ­admirer les ruines de châteaux­ancestraux, le Maskoutain André Morin en vient presque à oublier qu'il est un expatrié résidant en Irlande depuis près de deux ans. Tour d'horizon de cette contrée verdoyante à la température aux humeurs changeantes.

Il y a longtemps que M. Morin a posé ses valises à l’extérieur du Québec. Après avoir vécu plus d’une dizaine d’années aux États-Unis, sa femme, ses trois filles et lui ont eu l’opportunité de s’établir en Irlande grâce à l’emploi au sein d’une compagnie pharmaceutique de madame.

« Ça faisait longtemps que nous ­voulions vivre une expérience d’expatriés. Avec l’emploi de ma femme, tout a déboulé plus vite que prévu. Nous avions plusieurs choix de pays, mais avec les ­enfants, l’Irlande s’avérait une bonne destination. Côté langue [anglais], ce ne serait pas trop dépaysant et nous aurions accès aux pays d’Europe. Ça nous permettrait de vivre une expérience ­culturelle », explique le Maskoutain.

Il y a donc deux ans que sa famille et lui sont installés à distance de marche du centre-ville de Dublin, la capitale d’Irlande. « Quand on parle des Irlandais, on se dit que ce sont des gens sociaux et c’est ce que j’ai vécu. Ils sont très amicaux, mais ils ne cherchent pas nécessairement à créer des liens forts. Le fait qu’on soit Canadiens a facilité notre ­intégration », estime André Morin.

Si à Rome on fait comme les Romains, en Irlande, on pousse la porte des pubs pour faire comme les Irlandais. « Ils ­travaillent de 9 h à 17 h et à 17 h pile, quand la journée finit, les Irlandais se rendent au pub. Ils ne vivent que pour la fin de semaine. Ils haïssent les lundis », décrit en riant M. Morin, glissant au ­passage que s’il aimait déjà la bière ­Guiness, il n’en avait jamais bu une aussi fraîche que dans les bars dublinois.

Il n’y a pas que le stout qui soit frais, a constaté le Maskoutain, le climat l’est également. « C’est très tempéré, un peu comme à Vancouver. Oui, il y a beaucoup de pluie, mais ça ne dure ­jamais longtemps. L’hiver, par contre, c’est plus difficile. Il n’y a pas beaucoup de soleil, on a toujours l’impression qu’il est 9 h le matin. »

Dans sa ville d’adoption, M. Morin ­recommande d’opter pour une visite en autobus permettant aux passagers de monter et descendre comme bon leur semble et d’éviter de conduire. « On conduit à gauche ici. Ça m’a pris presque une semaine m’adapter! », témoigne-t-il.

« J’avais très hâte de voir le côté ­historique de la ville. C’est très vieux; il y a eu les Vikings, les Normands, la ­période georgienne, etc. L’architecture est aussi vraiment intéressante, il y a beaucoup à voir », affirme l’expatrié de 51 ans.

Il suggère entre autres de faire le saut du côté du musée Dublinia, qui donne une bonne idée de ce dont avait l’air ­Dublin durant l’ère viking. À environ une soixantaine de kilomètres de la capitale se trouve également le site monastique Glendalough, datant des années 1100.

Bien sûr, on termine la journée en se récompensant par une bonne rasade de bière irlandaise.

Du Titanic à la Chaussée des géants

« Les Irlandais se demandent pourquoi nous avons choisi de nous établir dans leur pays. Ils se disent qu’il mouille ­toujours, qu’il fait froid. Les Dublinois n’ont pas tendance à explorer leur propre pays », note André Morin.

Sans se laisser démonter, le ­Maskoutain a visité d’une rive à l’autre sa terre ­d’accueil, même s’il lui reste encore ­certains coins à défricher.

Parmi ses coups de coeur, il compte le Titanic Belfast, un musée construit en 2012 pour commémorer les 100 ans du célèbre paquebot naufragé. « Je peux ­passer ma journée au musée. C’est ­vraiment bien fait et puisque ça été érigé sur le site même de construction du ­Titanic, on a vraiment l’impression d’y être. »

En faisant le saut du côté ouest de ­l’Irlande, M. Morin détaille les magnifiques paysages qu’il y a croisés. Que ce soit la péninsule de Kerry ou de Dingle, panoramas verdoyants et littoraux abrupts flatteront l’imaginaire que nous avons de cette grande île.

Plus au nord se trouve la Chaussée des géants, une formation volcanique composée de colonnes hexagonales disposée en escalier. Inscrit sur la liste du ­patrimoine de l’UNESCO, ce site archéologique offre certains des plus beaux points de vue au monde.

Même s’il avoue s’ennuyer quelque peu du goût sucré du sirop d’érable, André Morin compte bien résider encore un an en Irlande et espère que sa famille et lui auront l’opportunité de poursuivre leur périple d’expatriés ailleurs dans le monde.

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