L’athlète de La Baie, alors âgée de 14 ans, avait battu tous les records en patinage de vitesse courte piste dans la catégorie « juvénile féminin » en sol maskoutain. Elle avait remporté l’or au 1 000 m, au 777 m, au 666 m et au 500 m, en plus du relais 1 500 m avec l’équipe du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Il s’agissait de ses deuxièmes Jeux, après ceux de 2001. « Je n’avais pas pu participer aux Jeux du Québec en 2003 parce que j’étais trop vieille. Les règlements ont changé en 2005 et ma catégorie d’âge avait été ajoutée, ce qui m’a permis d’y participer une deuxième fois », a-t-elle expliqué au COURRIER dans un entretien téléphonique.
Malgré les records qu’elle a battus à l’époque, ses souvenirs des Jeux du Québec à Saint-Hyacinthe vont bien au-delà des performances. « C’est tellement plus que juste les résultats. Les records, ce ne sont pas mes premiers souvenirs lorsque je pense à mon expérience aux Jeux du Québec. Tout l’aspect d’aller représenter sa région, de partir en équipe pour y participer, c’est cette expérience qui me vient en tête. Je me rappelle encore de la chanson des Jeux du Québec », dit-elle au bout de la ligne, avant d’en fredonner un segment et de rigoler.
Maltais s’est tout de même montrée intriguée au niveau de la longévité des records qu’elle avait établis en 2005. « Est-ce qu’il m’en reste encore? », a-t-elle demandé au représentant du COURRIER. Lorsqu’elle a su qu’elle était encore l’athlète à battre au 500 m et au 1 000 m, la Saguenéenne a lâché un grand « Yeah! ».
Le début d’une belle carrière
Lors des Jeux du Québec d’hiver de Saint-Hyacinthe, Valérie Maltais s’était imposée comme l’athlète à battre dans la province en patinage de vitesse courte piste. Si bien que moins d’un an plus tard, en janvier 2006, elle participait à son premier championnat du monde de patinage de vitesse chez les juniors.
La Saguenéenne a été du rendez-vous mondial junior à deux autres occasions, en 2007 et 2009, avant de faire le saut chez les professionnels en 2010.
C’est en 2012 que sa carrière a pris un véritable envol lorsqu’elle a terminé au deuxième rang du classement général au Championnat du monde, en plus d’être nommée Patineuse de vitesse courte piste canadienne de l’année.
Deux ans plus tard, elle réalisait le rêve que chérissent de nombreux athlètes en remportant une première médaille olympique lors des Jeux de Sotchi.
La jeune patineuse qui avait tout raflé à Saint-Hyacinthe n’avait pas l’ambition d’atteindre les Jeux olympiques un jour. « Je faisais le sport simplement pour m’amuser. J’adorais m’entraîner, affirme-t-elle. Ce n’est que lorsque j’ai participé à ma première compétition internationale que j’ai réalisé que je pouvais faire une carrière dans ce sport. »
Malgré les nombreuses expériences de haut niveau qu’elle a vécues au fil des années, les Jeux du Québec auront toujours une saveur spéciale pour Valérie. « C’est la première compétition de grande importance à laquelle j’ai participé. C’est là que j’avais signé mon premier autographe! » Des souvenirs impérissables!